Réagissant à des propos qu’ont tenus le week-end à Agadir des dirigeants du RNI à l’encontre du PPS et de sa lettre ouverte, Nabil Benabdallah a dénoncé les déclarations d’Aziz Akhannouch et de Rachid Talbi Alami, membre du bureau politique.
Lors d’une table ronde tenue lundi à la Chambre des représentants par le groupe parlementaire du PPS, Nabil Benabdallah s’est déchainé en affirmant que le patron du RNI et ses adjoints «manquent d’humilité et de modestie».
Il a accusé les dirigeants du parti de la Colombe d’avoir diffamé «injustement» le PPS pour la simple raison qu’il a adressé une nouvelle lettre ouverte au chef de l’exécutif.
Selon Akhannouch, qui s’exprimait pour sa part ce week-end à Agadir lors d’un Forum national des élus du RNI, le bilan du gouvernement est «très positif». Ce résultat, a-t-il dit, a déstabilisé «l’opposition», en particulier le PPS après la publication de sa lettre ouverte.
Ainsi, le chef du RNI a défendu avec beaucoup de conviction le bilan notant que ses réalisations «sont si importantes qu’elles ont déstabilisé certains partis politiques de l’opposition».
Rachid Talbi Alami, président de la Chambre des représentants, et Mustapha Baïtas, porte-parole du gouvernement, ont critiqué la teneur de la lettre ouverte du PPS. Talbi Alami a estimé, selon des propos rapportés par des médias, que «l’esprit du Parti du progrès et du socialisme est lourd et fécond, mais son histoire s’est arrêtée en 1991», en allusion à la date de la mort du fondateur du parti, Ali Yata. Mustapha Baïtas a de son côté affirmé que la lettre ouverte «constitue une entrave à la démocratie».
À Agadir, les dirigeants RNIstes se sont par ailleurs déclarés convaincus que le RNI gagnera les élections de 2026.
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Fou furieux, le secrétaire général du PPS a rappelé la teneur de sa lettre ouverte qui comportait un questionnement sur dix points. «Au lieu de répondre aux dix critiques que nous avons formulées, ils ont préféré (les dirigeants du RNI, NDLR) nous diffamer», a déclaré Nabil Benabdallah avant de dénoncer ce qu’il a appelé «l’orgueil» des leaders du RNI. «Répondez à nos questions sans diffamer, accepter nos critiques et reconnaissez que vous n’avez pas amélioré la démocratie et que vous êtes restés loin de la politique et de la proximité avec les citoyens», a martelé le chef du PPS en rejetant la qualification «d’État social » qu’aiment prononcer à chaque occasion les dirigeants du RNI.
Avant de conclure, Nabil Benabdallah a reproché à ces derniers «d’avoir oublié» le fondateur du RNI, Ahmed Osman, ancien Premier ministre. Sans citer son nom, le chef du PPS a proposé à ces derniers de ne pas oublier ce père spirituel qui est toujours en vie.