Le nouveau patron des patrons estime que le Maroc a besoin d’une secousse politique pour contenir les conséquences du boycott. Cité par le journal Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du vendredi 1er juin, Salaheddine Mezouar affirme que le gouvernement et le Parlement sont responsables, doivent prendre l’initiative et proposer des solutions.
«La secousse dont je parle est une secousse de confiance et de foi dans des institutions qui travaillent, des normes qui sont respectées, car au final, il y a le pays et la patrie qu’il nous faut tous préserver», avance le président de la CGEM au quotidien pour qui il est aujourd’hui important de sortir de cette zone noire de négativisme pour entrer dans une zone qui redonne confiance et force.
Le Marocain, l’acteur économique et l’acteur social sont dans l’attentisme, affirme le patron des patrons qui assure que la CGEM en tant qu’institution ne restera pas les bras croisés. «Après l’assemblée générale et en attendant de compléter ses instances décisionnelles, notamment le conseil d’administration, la CGEM est en phase transitoire. Cela dit, il y a un bureau en place et on verra ce qu’il est possible de faire pour le réunir, débattre du sujet et lancer des initiatives», explique Mezouar. Car, en fin de compte, le sujet concerne des entreprises membres de la confédération.
Le journal s’attarde aussi, dans cette interview, sur la rencontre attendue entre le nouveau président élu et le chef du gouvernement Saâd-Eddine El Othmani. Sur cette question, Mezouar avance: «D’abord, j’irai voir le chef du gouvernement avec un pacte de confiance, car notre ambition est de construire une convention-cadre sur la base de laquelle nous travaillerons ensemble pour le développement et l’emploi». Il a également deux revendications importantes: la mise en place du fonds de BFR et la lutte contre les importations sauvages.