Mauritanie: la visite de Benkirane s’est mal passée

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La visite éclair de Abdelilah Benkirane en Mauritanie s’est mal passée. Le président mauritanien ne semble pas près d’oublier l’affront qui a été fait à son pays par Hamid Chabat, SG de l’Istiqlal. Indiscrétions.

Le 28/12/2016 à 15h55

La visite de Abdelilah Benkirane en Mauritanie s’est mal passée, apprend le360 de sources bien informées.

Le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, qui a interrompu ses vacances pour recevoir le chef du gouvernement désigné dans une petite maison à Zouerate, s’est exprimé dans des termes très durs lors de l’audience qu’il a accordée à Abdelilah Benkirane et qui duré 45 minutes au lieu des deux heures prévues initialement.

Le président mauritanien a dit à Abdelilah Benkirane son agacement et celui des Mauritaniens quant aux déclarations de Hamid Chabat et de «certains hommes politiques marocains immatures qui créent des crises entre les pays».

Mohamed Ould Abdel Aziz a dénoncé les hommes politiques qui par «leurs déclarations ou leurs initiatives, autant infondées que maladroites, créent des tensions inutiles entre les pays». L'allusion à Hamid Chabat est on ne peut plus claire.

C’est dire que l’impact des déclarations du SG de l’Istiqlal auprès des Mauritaniens est visiblement plus profond qu’on ne le croit et le déplacement de Abdelilah Benkirane à Zouerate n'a pas suffi à laver l’affront fait par Hamid Chabat au voisin du Sud.

Au reste, ce ne sont pas seulement les termes utilisés par le président mauritanien qui renseignent sur l'issue non heureuse de la visite de Abdelilah Benkirane.

Le chef du gouvernement désigné n’a été accompagné à l’aéroport, pour rentrer au Maroc, par aucun membre du gouvernement mauritanien et a été juste salué par le wali de Zouerate et un responsable militaire. Même le maire de la ville a manqué à l’appel.

Quelques secondes avant le décollage de l’avion de Benkirane, un élément de la sécurité a couru pour lui remettre un cadeau: un sachet contenant deux kilos de thé… Un thé au goût amer.

Par Mohammed Boudarham
Le 28/12/2016 à 15h55