Le Polisario et ses commanditaires pêchent en eaux troubles. Ils ont, en effet, mis à profit l’avis de l’avocat général de la Cour européenne, Melchior Wathelet, qui a appelé, pour monter au créneau contre les intérêts du royaume, à l’annulation de l’accord de pêche entre le Maroc et l’Union européenne. Or, cet avis reste purement consultatif et sans aucun caractère contraignant pour la justice européenne.
Epuisé et essoufflé dans les camps de Tindouf où jeunes et moins jeunes se soulèvent contre les thèses séparatistes, accablé sur le continent africain par la percée fructueuse du Maroc, rejeté sur la scène internationale par la légitimité de la cause marocaine, le Polisario n’a désormais pour échappatoire que les batailles médiatiques. C’est dans ce cadre qu’une conférence de presse a été organisée, mardi, en vue d’annoncer son intention de rester visible dans les médias européens.
Le quotidien Akhbar Al Yaoum, qui se penche sur ce sujet dans son édition de ce jeudi 1er février, précise que le Polisario parle de dommages suite à l’accord de pêche Maroc-UE et demande un dédommagement d’une valeur de 240 millions d’euros. Ce n’est pas étonnant. Car toute la «cause» est devenue un fonds de commerce passant, notamment, par le détournement des aides humanitaires adressées aux camps par les mêmes institutions européennes.
Dans une déclaration au quotidien, le politologue Moussa Ajlaoui, spécialiste dans les affaires du Sahara, estime que cette manœuvre du Polisario n’est qu’une tentative destinée à asseoir une légitimité perdue. Et de préciser que le recours à la justice européenne devrait être basé sur un statut connu et reconnu par les Nations Unies. Chose à laquelle le Polisario ne peut prétendre. C’est dire que ces manœuvres n’auront aucune influence sur les relations entre le Maroc et ses partenaires européens.