Lutte contre l'immigration clandestine: l'UE octroie 140 millions d’euros au Maroc

DR

Revue de presseKiosque360. Plusieurs fois interpellée par le Maroc et l’Espagne, pays de transit de migrants illégaux, la Commission européenne vient de donner son accord pour l’octroi de quelque 140 millions d’euros au royaume, en soutien de ses efforts pour gérer la problématique de l'immigration clandestine.

Le 23/10/2018 à 21h00

Il était temps. Depuis plusieurs années déjà, le Maroc affronte la problématique migratoire avec détermination, certes, mais avec des moyens techniques, en termes de matériel de contrôle aux frontières ou de gestion logistique des flux humains vers l’autre rive de la méditerranée, bien en-deçà des défis qui lui sont imposés.

Une aide financière de 140 millions d’euros vient ainsi d'être octroyée au Maroc par la Commission européenne pour permettre au royaume de s’équiper en matériel de contrôle aux frontières, rapporte le quotidien Al Massae qui, dans son édition de ce mercredi 24 octobre, ajoute qu'une première partie de cette aide sera livrée avant 2019. La moitié de cette somme (70 millions d’euros) provient du Fonds fiduciaire mis en place par l’UE pour faire face à la pression du flux migratoire venant de la rive Sud de la méditerranée. Un fonds qui avait, jusqu'ici et malgré les efforts consentis, moins profité au Maroc qu'à d'autres pays. Ainsi, le Fonds européen aurait, selon le journal, débloqué quelque 273 millions d’euros sur 3 années à la Libye, contre seulement 17 millions pour le Maroc.

Les 70 millions restants seront gérés par la Fondation internationale et ibéro-américaine pour l’administration et les politiques publiques à hauteur de 40 millions d’euros, et par le Centre international pour le développement des politiques migratoires pour 30 millions d’euros. Cette deuxième tranche de l’aide européenne sera, à l’opposé de la première qui n’est conditionnée par aucun programme, destinée à des projets précis. La pertinence de ces projets et les fluctuations du mouvement migratoire conditionneront ainsi le déblocage de cette somme, précise le journal arabophone.

Par Said Fathallah
Le 23/10/2018 à 21h00