Lors de la séance mensuelle consacrée à ce chantier, le chef du gouvernement a exposé une série de chiffres illustrant les budgets alloués à la formation, aux projets expérimentaux dans les établissements dits leaders ou pionniers. Mais l’opposition, d’une seule voix, a jugé ce bilan «insuffisant», voire «médiocre» selon le terme utilisé par les députés du PAM, pourtant membre de la majorité, à propos du préscolaire et du transport scolaire en milieu rural.
Les critiques les plus vives ont visé les deux ministres récemment nommés en charge de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur. Et ce, malgré les tentatives du chef du gouvernement de convaincre que des efforts significatifs ont été réalisés et que leurs effets commencent à se faire sentir sur les élèves et les étudiants.
Les parlementaires de l’opposition n’ont pas mâché leurs mots. «Tous les indicateurs internationaux montrent que le Maroc est classé en bas du tableau en matière d’éducation», a martelé Mohamed Ouzzine, secrétaire général du MP, balayant les auto-satisfecits d’Aziz Akhannouch.
Ce dernier s’est défendu en affirmant que l’école pionnière a démontré son efficacité, au même titre que les universités d’excellence. Il a également revendiqué la résolution du dossier des enseignants contractuels – une mesure héritée de la période PJD –, soulignant que «le statut de contractuel n’existe plus et que plus de deux milliards de dirhams ont été mobilisés pour régler cette affaire». Ce qu’il n’a pas dit, selon ses détracteurs, c’est que le Maroc a perdu une année scolaire en raison, d’une part, des grèves prolongées des enseignants du secondaire, et d’autre part, de celle des étudiants en médecine.
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Mohamed Ouzzine a, pour sa part, profité de la tribune pour tacler implicitement les députés de l’USFP, qu’il accuse d’avoir torpillé l’initiative de motion de censure. Il a néanmoins affirmé que «le MP reste attaché à cette initiative», estimant que le gouvernement Akhannouch pâtit d’une très mauvaise image auprès de la population, notamment à cause de la flambée des prix.
Enfin, plusieurs élus de l’opposition ont évoqué l’affaire de falsification présumée de diplômes universitaires à l’Université d’Agadir. Selon eux, la justice s’est désormais saisie du dossier.












