Le secrétaire général du Parti de l’Istiqlal, Nizar Baraka, a exhorté la jeunesse de sa formation à intensifier ses efforts et à se mobiliser activement dans la société afin de renforcer le dialogue national. Cet appel intervient dans le sillage des revendications exprimées par le mouvement GenZ212, qui a placé au cœur de l’actualité les questions de la santé et de l’éducation.
Dans un entretien qu’il nous a accordé, Mustapha Taj, membre du Conseil national et vice-secrétaire général de la Chabiba istiqlalienne, a précisé que Nizar Baraka a invité les organisations parallèles de jeunesse du parti à s’impliquer pleinement pour promouvoir un dialogue responsable et constructif. Plus largement, le leader de la Balance a enjoint «l’ensemble de la jeunesse à adhérer positivement au débat public, dans le cadre des institutions et à travers les médias publics, autour des différentes revendications, en vue de parvenir à des solutions concrètes et opérationnelles».
Un contrat social avec la jeunesse
Selon Mustapha Taj, également secrétaire national de la jeunesse scolaire de l’Istiqlal, le secrétaire général a tenu à rappeler que «les demandes de la jeunesse en matière de droits sociaux, notamment la santé et l’éducation, sont légitimes et s’inscrivent dans les grands chantiers de réforme engagés par le Royaume». Fidèle à sa tradition, le Parti de l’Istiqlal a toujours placé l’encadrement de la jeunesse et son intégration dans la vie politique au cœur de son action, a-t-il insisté.
Cependant, à la lumière des récents événements, cette mission prend une nouvelle dimension. «Ce mouvement social s’est imposé naturellement. Il nous pousse à réévaluer nos approches et à accélérer notre rythme d’action», a souligné Mustapha Taj. Il a rappelé la rencontre de Nizar Baraka avec les jeunes et les associations, lors de laquelle le secrétaire général a donné ses orientations et annoncé un contrat social avec la jeunesse.
Une conscience politique affirmée mais des débordements regrettés
Pour Taj, il est aujourd’hui essentiel de répondre positivement à la mobilisation des jeunes de la génération Z. «Ceux-ci ont choisi de quitter l’espace numérique pour investir l’espace public, ce qui constitue leur droit le plus légitime», explique-t-il. Initialement confinée à des plateformes comme Discord, cette dynamique s’est traduite par des manifestations sur le terrain, traduisant selon lui «une conscience politique affirmée et une volonté sincère d’améliorer le pays, en particulier dans les secteurs clés de l’éducation et de la santé».
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S’il salue un mouvement «sain» redonnant vie à l’engagement politique et rompant avec le discours du désenchantement démocratique, Mustapha Taj regrette néanmoins les débordements constatés dans plusieurs villes, qui ont causé des pertes humaines et matérielles. En conclusion, il a annoncé que le gouvernement et la majorité s’apprêtent à dévoiler «un ensemble de mesures urgentes» en réponse à cette mobilisation, espérant que GenZ212, fidèle à son attachement à la non-violence, «choisira démocratiquement ses représentants et s’assiéra à la table du dialogue pour négocier et s’exprimer librement».











