Les pensions de retraite exonérées d’impôts: les dessous d’une mesure salvatrice

Fouzi Lekjaa, ministre délégué chargé du Budget.

Revue de presseAprès plus de deux décennies de gel des pensions de retraite, le gouvernement Akhannouch a cédé aux revendications des syndicats, des parlementaires, des associations et du patronat en les exonérant de l’impôt sur le revenu pour moitié en 2025 et totalement en 2026. Une revue de presse tirée d’Al Ahdath Al Maghribia.

Le 03/12/2024 à 20h52

La Chambre des conseillers a adopté, lundi 2 décembre, un important amendement lors de l’examen du projet de loi de Finances. Ce dernier porte sur l’exonération totale des pensions de retraite de base de l’impôt sur le revenu (IR) à l’horizon 2026. «Par cette mesure, le gouvernement Akhannouch a réhabilité, quelque peu, cette catégorie qui a été longtemps marginalisée, en attendant que toutes ses revendications soient satisfaites», estime Al Ahdath Al Maghribia du mercredi 4 décembre.

Durant la réunion de la Commission des finances à la Chambre des conseillers, le gouvernement, en la personne du ministre délégué chargé du budget, Fouzi Lekjaa, a validé l’amendement apporté par les groupes de la majorité, les syndicats et le patronat concernant l’exonération totale des pensions de retraite de l’IR. Cette mesure se déploiera en deux tranches. La première sera appliquée en 2025 avec une réduction de 50%, avant que la pension de retraite ne soit totalement exonérée en 2026.

Le groupe de la CGEM a accepté cette proposition formulée par les parlementaires, tout en amendant la date de son entrée en vigueur en l’avançant à 2025 au lieu de 2026, relaie Al Ahdath Al Maghribia. Après l’adoption de cette mesure, Lekjaa a précisé que cette réforme fiscale des salariés et des retraités coûterait à l’État 10 milliards de dirhams. «Nous avons proposé cet amendement à plusieurs reprises, mais il n’a jamais été validé. Ce n’est que justice pour cette catégorie qui est confrontée à de multiples défis», s’est réjoui le le conseiller parlementaire Khalid Satti (UNMT).

Pour rappel, il y a un mois, plusieurs associations de retraités avaient organisé un sit-in au cours duquel elles ont annoncé la constitution «du réseau marocain des organisations des retraités» pour unifier leurs actions de protestation et de revendication.

Par Hassan Benadad
Le 03/12/2024 à 20h52