Les généraux algériens cherchent à saboter la prochaine table ronde de Genève

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Revue de presseKiosque360. Malgré l’interdiction faite au Polisario par le SG de l’ONU et le Conseil de sécurité de s’aventurer dans les zones tampons du Sahara marocain, les généraux algériens viennent de l’y pousser. C’est que l’approche du face-à-face maroco-algérien à Genève donne la frousse à Alger.

Le 22/11/2018 à 21h46

Depuis sa vaine tentative de bloquer le commerce intra-africain qui transite par le poste de Guerguerat, à la frontière maroco-mauritanienne, le Polisario s’est vu intimer à maintes reprises, de la part du SG de l’ONU, Antonio Guterres, de ne plus s’aventurer dans les zones tampons clairement délimitées par les accords de cessez-le-feu au Sahara, en vigueur depuis 1991.

Cette interdiction a été fermement réitérée par la résolution 2440 du Conseil de sécurité qui, le 31 octobre dernier, a balisé la voie à une solution politique négociée, dont le premier round est prévu sous forme de table ronde entre le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et le Polisario, le 5 décembre prochain à Genève. Pour rappel, la résolution 2440 considère, pour la première fois, que l’Algérie est «partie principale dans le processus politique», ce qui en fera donc le principal interlocuteur du Maroc à Genève.

Or, selon le quotidien Assabah de ce vendredi 23 novembre, c’est justement en prévision de ce rendez-vous supervisé par l’Envoyé spécial du SG de l’ONU, Horst Köhler, que les généraux algériens ont actionné les milices du Polisario en leur demandant d’aller faire tout un tintamarre dans les zones tampons du Sahara marocain. C’est ainsi que, durant deux jours, le week-end dernier, les prétendues «katibas» du Polisario, lourdement armées, ont défié l’instance onusienne en se rendant à Mijik et Oum Dreïga, deux localités inhabitées, sises à l’est du mur marocain de défense.

Cette incursion illégale, présentée par la propagande algérienne et du Polisario comme une «mission d’inspection des troupes et de leur degré de préparation» (à quoi?), est aussi destinée à tromper les populations séquestrées à Rabbouni. Car ces dernières, de par leurs énormes souffrances et leur isolement du monde, sont désormais conscientes qu’il est temps de mettre fin, une bonne fois pour toutes, à l’utopie indépendantiste qu’on leur vend depuis bientôt un demi-siècle.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 22/11/2018 à 21h46