L'ONU chasse le Polisario de la zone tampon

Le Conseil de sécurité de l'ONU.

Le Conseil de sécurité de l'ONU. . DR

Revue de presseKiosque360. Alors que le Polisario enterre des centaines de membres de ses milices armées qui ont péri dans le crash de Boufarik, il reçoit un coup dur du Conseil de sécurité. Celui-ci le pousse à quitter la zone tampon.

Le 27/04/2018 à 23h07

La dernière version de l’avant-projet de résolution du Conseil de sécurité est un coup dur pour le Polisario et l’Algérie. Cette mouture, qui devrait être votée lundi, condamne le premier et implique directement la deuxième dans ce conflit artificiel, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 28 et 29 avril.

De même, le texte met définitivement fin aux chimériques «territoires libérés», une légende inventée par le Polisario, en forçant ce dernier à quitter tous ces territoires au statut de zone tampon. Cela, en plus d’autres décisions tellement gênantes que la Russie n’a rien trouvé de mieux que de proposer, et obtenir, la prorogation du mandat de la Minurso de six mois seulement, alors qu’il a toujours été prorogé d’une année depuis 2007. 

Par ailleurs, note le journal, alors que l’Algérie parlait d’une trentaine de victimes parmi les milices du Polisario dans le crash de Boufarik, les séparatistes viennent d’annoncer, jeudi, des funérailles et l’enterrement de centaines de victimes. Il s’agit, en fait, précise le journal, d’une unité spéciale entière qui s’était rendue dans cette base aérienne pour suivre un entrainement militaire. Cet entrainement portait sur le maniement d’armes russes sophistiquées destinées la défense anti-aérienne, sous la supervision et l’encadrement des instructeurs de l’armée algérienne.

Pour revenir au texte de l’avant-projet de résolution du CS, rédigée par les Etats-Unis et ayant fait l’objet du consensus des Etats membres, il insiste sur la nécessité d’implication des Etats voisins, l’Algérie en premier, et leur contribution effective à la recherche d’une solution à ce conflit qui n’a que trop duré. Les rédacteurs du texte insistent, en ce sens, sur une solution politique qui soit mutuellement acceptable, mais aussi réaliste et applicable sur le terrain.

Le texte a également évoqué implicitement les dernières provocations du Polisario et son intention d’installer ses locaux administratifs dans la zone tampon, ce qui est considéré comme une violation de l’accord de cessez-le-feu de 1991. Le Polisario, rappelle le journal, a projeté de déclarer Bir Lahlou comme capitale et d’y installer le siège de sa république fantoche ainsi que les locaux de ses soi-disant assemblée nationale et ministère de la Défense.

Par Amyne Asmlal
Le 27/04/2018 à 23h07