Les autorités serrent la vis sur les diffamations à travers les réseaux sociaux

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Revue de presseKiosque360. Les services de sécurité poursuivent leur enquête dans l'affaire de diffamation et de chantage visant des responsables de la police de Tétouan ainsi que des élus et des entrepreneurs. Cet article est une revue de presse tirée des quotidiens Al Ahdath Al Maghribia et Al Akhbar.

Le 16/01/2023 à 22h01

Les investigations dans l’affaire de diffamation via les réseaux sociaux à Tétouan ont repris avec l'entrée en scène des services centraux spécialisés dans la cybercriminalité.

Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du mardi 17 janvier, que des messages et des commentaires postés sur des comptes anonymes Facebook étaient destinés à calomnier les services de sécurité. Certains ont cru que ce dossier a été classé et oublié mais selon des sources autorisées, l’enquête est toujours en cours surtout après l’identification de certains suspects.

«Il est vrai que certaines parties ont fait pression pour que cette affaire de chantage visant de hauts responsables dans la région soit renvoyée aux calendes grecques, mais les personnes visées par cette campagne de dénigrement ont appelé à poursuivre l’enquête pour déterminer ses instigateurs».

Des sources indiquent que les attaques cherchaient à affaiblir les responsables de la sécurité pour servir les intérêts des trafiquants de drogue et les lobbys de la contrebande. Les services de police de Tétouan avaient, auparavant, ouvert une enquête sur des pages et des comptes Facebook anonymes ouverts pour discréditer et atteindre à la dignité de personnalités parmi lesquelles se trouvent des élus et des entrepreneurs. Ces comptes se sont attaqués à des appareils et des institutions de l’État notamment la police et les autorités locales en les accusant de complicité et de négligence dans l’application de la loi envers certains individus qu’ils ont cités nommément.

Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia souligne que des victimes de cette campagne de diffamation ont porté plainte auprès des services compétents. Elles estiment qu’il s’agit d’une action organisée par un réseau spécialisé dans le chantage via les réseaux sociaux.

Par ailleurs, le quotidien Al Akhbar relate le procès d’un dirigeant du PJD accusé de diffamation, d’injures et d’incitation à la haine via son compte Facebook. Des sources indiquent que l’enquête judiciaire révèle que le mis en cause est imbu d’idées extrémistes qu’il affiche à travers ses attaques contre des institutions officielles sur les réseaux sociaux. Outre les chefs d’inculpation précités, le prévenu est accusé d’incitation à la contestation et l’attroupement non armé. Le tribunal de première instance qui statue sur cette affaire a décidé, il y a deux jours, de reporter l’audience au mois d’avril après suite à l’absence de l’accusé.

Par Hassan Benadad
Le 16/01/2023 à 22h01

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Cette loi est bien dans son principe mais ce qui est à craindre c'est qu'elle soit utilisée par des fonctionnaires véreux ou à la morale douteuse pour faire taire toute critique en menaçant de poursuivre pour diffamation tout ce qui pointeraient des pratiques illégales ou des conflits d'intérêts . Même ceux qui dénonceraient des corrompus grâce au numéro vert auraient potentiellement de quoi s'inquiéter si de hauts fonctionnaire ,pouvant s'offrir des services d'avocats réputés , décidaient de les poursuivre pour se venger. Avec sa loi, notre ministre de la justice va dissuader plus d'un de dénoncer les fonctionnaires corrompus. Comprenez: On ne touche pas aux riches!

Même quand il trempe dans des activités illicites ou qu'il agit de manière contraire à la déontologie?

Vive la loi anti diffamation! Le fonctionnaire doit rester intouchable!

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