Législatives en France: la presse algérienne réagit à l’exclusion de Leila Aïchi

Leila Aïchi

Leila Aïchi . DR

Au lendemain du retrait par La République en marche de la candidature de la pro-Polisario Leila Aïchi, la presse algérienne n’a pas manqué de mots pour s’indigner. Florilège.

Le 19/05/2017 à 09h09

Une ambiance de deuil a régné jeudi 18 mai au sein de la presse algérienne. En cause, le retrait de la sénatrice Leila Aïchi de la liste des candidats investis aux législatives de juin prochain par La République en marche du président français Emmanuel Macron. Elle devait se présenter à la 9e circonscription des Français de l’étranger (Afrique du Nord et de l’Ouest), mais ses positions favorables au Polisario lui ont finalement coûté cher. Théories du complot, invectives…tout y passe.

Pour le site TSA (Tout sur l’Algérie), «en France, le lobby marocain s’est mis en action. Il semble avoir gagné». Mieux, Emmanuel Macron «cède au premier coup de pression venu du Maroc», estime le site d’information, rappelant que l’antenne marocaine de la République en Marche avait décidé de se désengager de l’élection législative si Aïchi était maintenue.

Algérie Patriotique va plus loin en s’en prenant à Jack Lang, le président de l’Institut du monde arabe. Pour ce site, «plus royaliste que le roi, Jack Lang a osé une véritable ingérence dans les affaires d’Emmanuel Macron en lui déniant pratiquement le droit de constituer la liste des candidats de son mouvement la République en marche, pour les législatives». Ceci, alors que Lang n’a fait que s’exprimer sur cette investiture en jugeant qu’«il n’est pas acceptable que cette personne siège à l’Assemblée nationale au nom du principal mouvement politique alors qu’elle est clairement et diamétralement opposée à la position de la France, qui est affirmée même aux Nations-Unies». « C’est choquant, inconcevable. Son investiture est un contresens», a estimé l’ancien ministre dans des déclarations à Atlasinfo.fr.

Réaction d'Algérie patriotique: Lang «ne manque pas une occasion pour prouver sa subordination au royaume». Ceci, juste avant de s’attaquer à sa fonction, lui reprochant une baisse de fréquentation de l’IMA, et sa personne, Lang jugé comme ayant un train de vie démesuré.

Par Youssef Bellarbi
Le 19/05/2017 à 09h09