Ses «clarifications» étaient attendues ce mardi 16 mai 2017. Elle les avait annoncées et elle a tenu parole. Si Leila Aïchi n’avait jamais nié auparavant son parti pris en faveur du Polisario, aujourd’hui, elle nie tout d’un bloc. Les enjeux électoraux sont passés par là. Et dans sa circonscription, le Maroc compte pour le tiers de l’électorat. Aujourd’hui, Leila Aïchi parle d’accusations infondées. Le but? «Entacher mon intégrité et mon indépendance», comme on peut le lire dans un communiqué publié aujourd’hui.
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Qu'en est-il de la question du Sahara? «Je soutiens fermement la recherche d'une solution juste, durable et mutuellement agréée, sous l'égide des Nations unies». Assez pour faire oublier la conférence qu’elle a organisée en 2013 sur les «droits de l’Homme au Sahara», entendez uniquement les provinces du Sud, et à laquelle seule la partie algérienne et le Polisario ont été invités à prendre la parole? Rien n’est moins sûr.
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Dans son communiqué, Aïchi nie avoir tenu des «paroles déplacées à l'encontre du Maroc, de son peuple et de la personne du roi». Elle ajoute: en tant qu’«élue de la République, je n'ai aucune relation d'assujettissement envers une puissance ou des intérêts étrangers».
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Que dire alors du communiqué final par lequel s’est soldé le débat de 2013 et où elle prophétise que le Sahara pourrait connaître le même sort que le nord du Mali et dénonce la politique de la France pour «son alignement avec le Maroc». Une affirmation que les Marocains, les binationaux et les Français du Maroc devront balayer d’une seule main puisque «je n'ai jamais questionné l'intégrité territoriale du Maroc, un grand pays à l'histoire et la civilisation plus que millénaire», affirme-t-elle.
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«Je me réjouis de rencontrer nos compatriotes résidant au Maroc», conclut-elle. Sa joie n’est pas partagée et c’est peu dire. D’autant qu’il est trop tard. A l’issue d’une réunion de concertation qui s'est tenue hier, le comité En Marche! de Casablanca a voté à l’unanimité le rejet de la candidature clivante de Leila Aïchi et a exprimé son soutien à celle de M'jid El Guerrab. Les comités du Sénégal, de la Tunisie, et de Côte d'Ivoire ont suivi.
Son remplacement étant peu probable (voire impossible si elle ne renonce pas d'elle-même), c’est un autre candidat qui pourrait recueillir les voix du Maroc, de la Tunisie, du Sénégal et de la Côte d'Ivoire. Il s’agit d’Erwan Davoux, candidat de "Les Républicains" pour la même circonscription. Il vient d’annoncer que sa position sera alignée sur celle de la France. Officiellement, «la France soutient la recherche d'une solution sous l'égide des Nations unies et considère le plan d'autonomie présenté par le Maroc en 2007 comme une base sérieuse et crédible en vue d'une solution négociée».