Quelque jours après que l’Institut américain pour la paix est arrivé à la conclusion que le conflit du Sahara était «terminé», voici que, dans l’un des derniers bastions du Polisario, l’Afrique du Sud, un autre institut de recherche sud-africain constate que le Polisario «est en train de perdre progressivement la bataille», écrit le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son numéro du jeudi 22 août.
«Le soutien du Polisario en Afrique s’érode», constate l’Institut d’études de sécurité, basé à Pretoria. En effet, poursuit l’établissement dans un rapport repris par le quotidien, à peine 22 États africains reconnaissent encore la république fantoche proclamée par le Polisario, «tandis que d’autres ont retiré ou gelé leur reconnaissance». Et ils sont nombreux. En même temps, le nombre des pays du continent qui soutiennent le Maroc ne cesse d’augmenter.
22 pays africains ont déjà ouvert des consulats dans ses provinces du Sud, à Dakhla et Laâyoune, appuyant en même temps le Plan d’autonomie, relève le quotidien, citant la même source. «Sur le plan international, le Polisario perd également du terrain, notamment avec la reconnaissance du plan d’autonomie par trois grandes puissances», souligne le quotidien, affirmant que la reconnaissance de la marocanité du Sahara par «trois acteurs essentiels» sur la scène internationale est un coup dur pour le Polisario et son mentor, l’Algérie.
«Les États-Unis étaient le premier acteur majeur à soutenir cette initiative en 2020», rappelle l’Institut d’études de sécurité, précisant que le président Donald Trump avait signé l’acte de proclamation de reconnaissance américaine de la marocanité du Sahara. En 2022, l’Espagne a également soutenu la Plan d’autonomie et donc la marocanité du Sahara, poursuit Al Ahdath Al Maghribia en reprenant la même source. L’Institut a également évoqué la lettre récente du président français Emmanuel Macron au Souverain, confirmant l’approche de la fin du Polisario.
Évoquant la position de l’Afrique du Sud, l’institut de recherches souligne que l’Algérie et Pretoria «sont les principaux partisans» du Polisario. Et «cette question a longtemps entaché leurs relations avec le Maroc, bien que Pretoria ait rétabli des relations diplomatiques avec Rabat après la réadmission du Maroc à l’Union Africaine en 2017», souligne le quotidien en citant la même source.
Aujourd’hui, poursuit le quotidien qui reprend les termes du rapport de l’Institut d’études de sécurité, basé en Afrique du Sud, «certains responsables sud-africains se relâchent, observant une érosion du soutien du Polisario au profit de la souveraineté marocaine sur le Sahara». Ce que le quotidien interprète comme un possible changement dans la position de ce pays sur ce conflit.