À l’issue de sa récente et seconde visite de travail au Maroc, le locataire de la place Beauvau à Paris, Bruno Retailleau, actuel candidat à la présidence du parti Les Républicains (LR) et potentiel candidat à la prochaine élection présidentielle française, a abordé à Rabat, avec son homologue marocain Abdelouafi Laftit, l’ensemble des dossiers liés à la coopération sécuritaire maroco-française.
Dans son édition du mercredi 16 avril, le quotidien arabophone Assabah est revenu sur l’essentiel des déclarations de Retailleau, prononcées lors d’une conférence de presse tenue lundi à Rabat, au cours de laquelle il a salué le rôle primordial des services de sécurité dans la coopération entre les deux pays. Selon lui, la France compte fortement sur cette coopération dans la lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière organisée, car elle a toujours abouti à des résultats concrets.
Retailleau a ainsi rappelé qu’«il n’oublie pas que c’est grâce aux autorités marocaines que, il y a plusieurs mois, un important narcotrafiquant en France a pu être arrêté. Cet individu dirigeait le clan Yoda, en conflit avec la DZ Mafia à Marseille». Un exemple significatif, d’autant plus parlant que le Maroc a démantelé quelque 323 filières spécialisées dans le trafic d’êtres humains et l’immigration clandestine.
À ce sujet, Retailleau s’est félicité de l’amélioration de la coopération du Maroc en matière de réadmission de ses ressortissants faisant l’objet d’une mesure d’expulsion du territoire français. À cet effet, il a été décidé de créer une commission mixte au niveau des deux ministères de l’Intérieur, afin d’examiner l’identification des personnes en situation irrégulière en France, pour éviter que des ressortissants d’autres pays maghrébins, ne disposant pas de pièces d’identité, ne soient renvoyés au Maroc à tort.
Dans cette dynamique, une feuille de route et de nouveaux accords verront le jour pour encadrer la coopération entre les ministères de l’Intérieur des deux pays.
Par ailleurs, le ministre français de l’Intérieur a assuré que son pays était prêt à partager avec le Maroc l’expérience sécuritaire acquise dans le cadre de l’organisation des Jeux Olympiques de Paris 2024, en vue de la préparation de la Coupe du Monde 2030 que le Royaume accueillera.
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