L’obsession hallucinatoire du régime des caporaux envers le Maroc s’amplifie avec l’approche de la réunion du conseil de sécurité en octobre et celle du sommet arabe prévu pour novembre à Alger. C’est ainsi que la junte militaire a mobilisé sa diplomatie pour tenter de masquer ses déboires en organisant un marathon de déplacements et de rencontres à l’échelle continentale et mondiale.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du vendredi 16 septembre, que le régime algérien a été ébranlé par deux coups durs après l’euphorie éphémère provoquée par la grosse bévue du président tunisien et ses illusions de faire chanter des pays africains.
La première gifle provient de la capitale du Kenya, Nairobi, où s’est déroulée la cérémonie d’investiture du président élu William Ruto. Benbatouche, qui s’est déplacé dans l’avion présidentiel, aux frais des contribuables algériens, a quitté ce pays en ressentant une humiliation et une souffrance incommensurables.
Car directement après les festivités d'investiture, un communiqué maroco-kényan a remis les pendules à l’heure en annonçant clairement que «la république du Kenya a décidé de révoquer sa reconnaissance à la pseudo RASD et d’entamer les procédures pour fermer sa représentation à Nairobi. Conformément au respect du principe de l’intégrité territoriale et de la non-ingérence, la république dé Kenya présente son soutien total au plan d’autonomie, sérieux et crédible, proposé par le royaume du Maroc en tant que solution unique basée sur l’unité territoriale du Maroc».
La deuxième gifle, qui est tout aussi lourde de signification, émane de l’Égypte, qui a lancé plusieurs signaux au régime militaire algérien sur la nécessité de respecter le Maroc dans toutes les procédures de préparation du sommet arabe.
Des messages clairs qui ont été exprimés, avec force, par le président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, dans une déclaration accordée à l’agence de presse qatarienne: «Le sommet arabe doit veiller à réinstaurer plusieurs principes et notions dans la région arabe: il faut préserver l’État nation, sauvegarder la souveraineté et l’unité des territoires des pays arabes et ne pas traiter avec des organisations terroristes et des milices armées». Le quotidien Al Akhbar, qui revient sur le sujet, rapporte les propos échangés entre le roi Mohammed VI et le président William Ruto.
Dans son message, le souverain «salue l’achèvement réussi des élections démocratiques dans le pays en août 2022 en soulignant que ces échéances consacrent la position du Kenya en tant que pays leader en matière de démocratie à l’échelle continentale». De son côté, William Ruto a exprimé «sa volonté et son engagement à travailler avec le souverain pour consolider les relations entre les deux pays».
Le président kenyan a tenu à saluer le leadership du roi Mohammed VI dans la promotion des politiques de tolérance et de consensus dans la région du Maghreb ainsi que sa contribution à la paix et à la sécurité mondiales. Dans ce communiqué conjoint, les deux pays ont décidé de hisser, dans les six mois à venir, leurs relations diplomatiques à un niveau de partenariat stratégique tout en soulignant que le Kenya s’est engagé à ouvrir son ambassade à Rabat.