«À l’instar des autres réformes, celle du système des retraites doit être abordée frontalement pour son assainissement», a affirmé le porte-parole du gouvernement, également ministre délégué chargé des relations avec le Parlement. «Nous avons, certes, par le passé entrepris des réformes partielles qui se sont révélées insuffisantes», a-t-il reconnu en indiquant que la solution passe par le dialogue avec les syndicats.
Mustapha Baitas n’a pas donné d’indication sur la feuille de route que compte mener le gouvernement pour s’attaquer à cet épineux chantier. Toutefois, il a affirmé que le règlement de cette réforme s’inscrit dans le cadre du dialogue social, dans la foulée les réformes menées dans les secteurs de la santé, de l’éducation, de l’aide sociale directe et de l’habitat.
«Ce sont 4.500 milliards de centimes» qui ont été mobilisés pour la mise en œuvre de ces programmes, a noté le responsable gouvernemental. Il faut souligner aussi que l’État veut une réforme profonde du système des retraites en misant sur l’instauration d’un mécanisme bicéphale avec des régimes public et privé.
Les documents accompagnant le projet de loi de finances 2025 démontrent l’état inquiétant de la CMR et que l’épuisement des réserves de la caisse est prévu pour l’année 2028, si rien n’est fait pour sortir de cette crise. Selon la même source qui se réfère à des montants de l’exercice budgétaire pour l’année 2023, il est question d’un «déficit technique de 9,8 milliards de dirhams, pour un total des réserves évalué à 65,8 milliards de dirhams». Telles qu’adjointes dans les documents accompagnant le PLF, les prévisions pour la période 2025-2027 n’ont, elles non plus, rien de rassurant, puisqu’il est attendu que le déclin de la situation financière de la CMR se poursuive.