La «crise» du PAM largement évoquée lors d’une réunion élargie entre le PPS et l’USFP

À gauche, Driss Lachgar, premier secrétaire de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) et Nabil Benabdallah, secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme (PPS).

Le 11/01/2024 à 15h22

VidéoLe «scandale» qui vient d’éclabousser le Parti authenticité et modernité (PAM, majorité) a largement été évoqué lors d’une réunion ayant regroupé Nabil Benabdallah, secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme (PPS, opposition) et Driss Lachgar, premier secrétaire de l’Union socialiste des forces populaires (USFP, opposition), a-t-on appris de source autorisée.

«Sans accuser personne (la présomption d’innocence, NDLR), nous considérons que les institutions viennent de connaitre une secousse», a affirmé le numéro un de l’USFP en référence à l’affaire du trafic international de drogue impliquant principalement deux dirigeants du PAM, Saïd Naciri et Abdennebi Bioui.

«Cela fait longtemps que les deux partis mettent l’accent sur la nécessité de lutter contre la dépravation et la corruption. Nous appelons aujourd’hui à une action avec les autres partis politiques pour que le gouvernement assume pleinement ses responsabilités», a martelé Driss Lachgar. Celui-ci s’exprimait peu avant l’ouverture d’une séance de travail conjointe qu’il a présidée avec Nabil Benabdallah, secrétaire général du PPS, avec la participation des membres politiques des deux partis.

La réunion a en outre porté sur le lancement d’un programme d’actions visant le renforcement de la coopération politique entre les deux formations. Cette rencontre de mercredi intervient après l’annonce faite le 15 décembre 2023 sur la mise en place d’une «initiative d’action et de coordination politique commune» pour contrer ce que le PPS et l’USFP ont appelé «la faiblesse du rendement politique du gouvernement actuel».

«Nous avons décidé de renforcer la coordination politique et de nous ouvrir vers d’autres partis dans le cadre d’une présence plus étoffée sur le terrain politique», a affirmé de son côté le numéro un du PPS, Nabil Benabdallah.

«La coordination et l’action commune impliqueront les diverses instances des deux partis, notamment les structures parallèles comme les associations des jeunes, de la femme et des élus», a-t-il conclu.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Yassine Mannan
Le 11/01/2024 à 15h22