Justice: voici les chefs d’accusation retenus contre Mohamed Simou, député-maire de Ksar El Kébir

Revue de presseLa Cour d’appel de Rabat chargée des crimes financiers a décidé de poursuivre en état de liberté provisoire Mohamed Simou, député du RNI et président de la commune urbaine de Ksar El Kébir, de même que douze autres accusés pour «dilapidation de deniers publics», et «détournement de fonds». L’enquête approfondie débute en février prochain. Une revue de presse d’Al Akhbar.

Le 27/12/2023 à 19h11

La cinquième Chambre chargée des crimes financiers, près la Cour d’appel de Rabat, a décidé hier, mardi 26 décembre 2023, de poursuivre en état de liberté provisoire Mohamed Simou, député et président de la commune urbaine de Ksar El Kébir, ainsi que douze autres personnes, dont des fonctionnaires et des entrepreneurs.

Loubna Lahlou, magistrate chargée de la procédure d’instruction, a poursuivi les mis en cause, chacun en ce qui le concerne, pour des chefs d’accusation qui s’articulent autour de la «dilapidation de deniers publics» et de faits de «détournement de fonds», lors du précédent mandat de Mohamed Simou à la présidence de la commune urbaine de Ksar El Kébir, relaie Al Akhbar de ce jeudi 28 décembre 2023.

«La magistrate chargée d’instruire cette affaire a décidé d’entamer l’enquête approfondie avec les différents mis en cause à partir du 1er février prochain», écrit Al Akhbar, selon lequel cette affaire a débuté sur la base de plaintes adressées au procureur général du Roi près la cour d’appel de Rabat, chargée des crimes financiers, par des associations locales à Ksar El Kébir.

Ces plaintes ont ensuite été transférées à la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ). Suite à une enquête, les mis en cause ont été déférés devant le Parquet général compétent.

«Les dysfonctionnements ayant émaillé la gestion de la commune urbaine de Ksar El Kébir au cours du précédent mandat portent sur des bons de commandes que le président, Mohamed Simou, du Rassemblement national des indépendants (RNI), a accordés à des entreprises bien déterminées, en plus du marché relatif à une salle couverte et des subventions octroyées à des associations», expliquent des interlocuteurs qu’Al Akhbar a interrogés.

Ces irrégularités, rappelle le quotidien, ont été déjà soulevées dans le rapport de la Cour régionale des comptes de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma.

Par Mohamed Younsi
Le 27/12/2023 à 19h11