Programme Awrach: arrestation du président d'une coopérative à Chichaoua

Le président d’une coopérative qui supervisait le programme Awrach dans une commune de la province de Chichaoua a été arrêté après avoir été accusé de création d’emplois fictifs.

Revue de presseLe président d’une coopérative qui supervisait le programme Awrach dans une commune de la province de Chichaoua a été arrêté après avoir été accusé de création d’emplois fictifs. Le mis en cause partageait l’argent détourné avec de faux salariés. Une revue de presse d’Assabah.

Le 12/12/2023 à 20h27

Le procureur du roi près le tribunal de première instance d’Imintanout a ordonné le placement du président d’une coopérative dans la prison Loudaya et la poursuite en état de liberté provisoire de six autres accusés pour détournement de fonds dans le programme Awrach.

Les prévenus ont été déférés devant la Chambre correctionnelle pour dilapidation de deniers publics, abus de confiance et falsification de documents, rapporte Assabah du mercredi 13 décembre.

Le président de la coopérative qui supervise le programme Awrach dans la commune Nififa Oued Lbor dans la province de Chichaoua a été arrêté suite à une plainte adressée au procureur du roi.

La plainte souligne que le mis en cause a commis d’énormes irrégularités dans ces projets en créant des emplois fictifs au profit de plusieurs individus qui percevaient des sommes importantes sans exercer la moindre activité en faveur de la coopérative.

Certains bénéficiaires exercent d’autres métiers comme la coiffure, la peinture et la plomberie tandis que d’autres possèdent des locaux commerciaux. La plainte révèle que les salariés fictifs percevaient leurs salaires par virement bancaire qu’ils partageaient à parts égales avec le président de la coopérative.

Le quotidien Assabah souligne que les éléments de la gendarmerie ont entamé leurs investigations sur instructions du procureur du roi. L’enquête a révélé que  les bénéficiaires de ces salaires fictifs n’exercent aucune activité entrant dans le programme Awrach comme il est stipulé dans l’accord conclu entre ladite coopérative et les pouvoirs publics.

Les gendarmes ont auditionné le président de la coopérative et les bénéficiaires de l’argent perçu indûment ainsi que certains membres de la coopérative qui ont nié être au courant de ces manipulations précisant que le principal accusé gérait d’une façon unilatérale la coopérative. Au terme de la garde à vue, les sept accusés ont été déférés devant le procureur du roi qui a décidé d’incarcérer le président de la coopérative et de poursuivre les autres accusés en état de liberté provisoire après avoir déposé une caution de 10.000 dirhams chacun.

Par Hassan Benadad
Le 12/12/2023 à 20h27