Première invitée de la nouvelle émission «Achabab wa Siassa» (Jeunes et politique) sur Le360, Fatima Zahra Sentissi, jeune doctorante, explique les raisons qui l’ont poussée à intégrer le Mouvement populaire (MP), un parti à obédience amazighe et rurale. Elle se décrit comme «une enfant du MP», où elle «a grandi et appris les bases de la politique» aux côtés de son père, Driss Sentissi, un des piliers du mouvement haraki.
Rappelant que «plus de 40% de la population vit dans le monde rural», elle exprime sa conviction que le MP a un rôle important à jouer sur l’échiquier politique national.
Interrogée sur le bilan du gouvernement que dirige Aziz Akhannouch, Fatima Zahra Sentissi, native de Rabat et de parents slaouis, est plus prudente, affirmant que les résultats jusqu’ici sont mitigés «entre des aspects négatifs et positifs». Néanmoins, souligne-t-elle, les réformes en cours devraient être «efficaces sur le terrain afin que la société ressente le rendement».
Evoquant le débat en cours sur la réforme du Code de la famille, notre interlocutrice estime que le mariage des mineures devrait être banni. Mais elle accorde des circonstances atténuantes aux familles rurales qui, parfois, sont poussées à marier leurs jeunes enfants pour des considérations sociales et matérielles.
La jeune cadre politique émet, d’autre part, le souhait de se représenter aux élections législatives. «En 2021, j’ai terminé seconde derrière mon père», député du MP de l’une des circonscriptions de Salé. Cette lauréate des universités américaine et canadienne a néanmoins omis de dire qu’Omar Sentissi est aussi le maire de la ville jumelle de Rabat.
La nouvelle émission mensuelle «Achabab wa Siassa» s’est fixé comme but de donner la parole à de jeunes cadres du paysage politique tout en vulgarisant leurs actions.