Istiqlal: la justice lève la suspension de Ghellab et Baddou

Hamid Chabat, Yasmina Baddou et Karim Ghellab, lors du congrès de l'Istiqlal, le 16 juin 2013 à Casablanca.

Hamid Chabat, Yasmina Baddou et Karim Ghellab, lors du congrès de l'Istiqlal, le 16 juin 2013 à Casablanca. . Brahim Taougar - Le360

Le tribunal administratif de Rabat a décidé, ce vendredi 3 mars, de lever la suspension et le gel des activités de Karim Ghellab et de Yasmina Baddou, des mesures prises par la Direction de l'Istiqlal, le 9 février dernier. Ils avaient dénoncé les propos de Hamid Chabat sur la Mauritanie.

Le 03/03/2017 à 11h31

Les deux membres du Comité exécutif du parti de la Balance avaient dénoncé les propos de Hamid Chabat sur la Mauritanie. Karim Ghallab et Yasmina Baddou avaient introduit une requête devant la justice, suite la décision de gel et de suspension de leurs activités au sein du Parti de l'Istiqlal.

La requête avait été portée devant le tribunal administratif de Rabat afin que la cour statue sur la suspension de dix-huit mois dont ils avaient été frappés par la commission de discipline du PI.

Taoufik Hejira, président du Conseil national est le troisième haut cadre à avoir été suspendu par la même Commission de discipline pour avoir fustigé Hamid Chabat, secrétaire général de l'Istiqlal, pour ses propos sur la Mauritanie.

"Le tribunal administratif a décidé ce vendredi matin de geler la suspension qui nous avez été infligée arbitrairement par la Commission de discipline du parti", a déclaré Yasmina Badou à Le360.

Elle confie se réjouir de pouvoir participer, samedi 4 mars, aux côtés de Karim Ghellab, aux travaux du Conseil national du parti. Les trois cadres ont introduit un appel auprès dudit Conseil.

"Nous avons demandé au tribunal administratif de geler la sanction de suspension afin que nous puissions participer à la préparation du prochain Congrès du parti prévu le 31 mars", a-t-elle ajouté sous le coup de l'émotion.

"C'est une victoire", a-t-elle affirmé, ajoutant qu'elle a toujours été "sereine".

"J'avais confiance en notre justice. Nous avons présenté dix arguments expliquant notre prise de position. Il est scandaleux qu'on nous refuse le droit de contester les opinions du secrétaire général" du parti, a-t-elle conclu.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 03/03/2017 à 11h31