Bien qu’un récent rapport sur les investissements dans le monde signale un recul des Investissements directs étrangers (IDE) au Maroc, les indicateurs devraient cependant être au vert en cette année 2024, suite à l’annonce de la réalisation de plusieurs importants projets d’investissements étrangers dans le pays, affirme Al Ahdath Al Maghribia de ce jeudi 27 juin.
Selon le quotidien, qui relaie des informations parues dans plusieurs médias espagnols, plus de 360 entreprises de ce pays ont délocalisé leurs activités au Maroc, au cours de ces derniers mois.
Les investisseurs expliquent leur décision par les relations, au beau fixe, entre le Maroc et l’Espagne, mais aussi par la volonté d’éviter les effets sur leur production des politiques fiscales de l’UE, dont les taux d’imposition sont jugés «très élevés».
Selon le quotidien espagnol La Razòn, que relaie Al Ahdath Al Maghribia, il s’agirait même là d’une «fuite collective des entreprises espagnoles vers le Maroc», du fait de son «environnement commercial, plus approprié».
L’Institut espagnol des exportations et des investissements (ICEX) indique que 10% des entreprises qui viennent de transférer leurs activités au Maroc opèrent dans la filière de l’industrie agroalimentaire, tels les groupes Ebro Foods et Borges.
Al Ahdath Al Maghribia, qui relaie une information contenue dans un rapport sur les IDE, signale que ces entreprises espagnoles bénéficieront d’une suppression des droits de douane sur leurs exportations vers les pays de l’UE, portant sur 70% des produits agricoles et de la pêche, en bénéficiant des termes de l’Accord agricole conclu entre le Maroc et l’UE.
Ces exonérations permettront aux exportateurs européens de réaliser des économies évaluées à près de 100 millions d’euros, annuellement.
L’ICEX révèle, de plus, que les entreprises ayant délocalisé leurs activités au Maroc bénéficieront d’un «bon climat d’investissement» et de mesures douanières encourageantes, afin de «conclure des partenariats et des alliances avec des entreprises marocaines».
Selon La Razòn, le Maroc a su se montrer «intelligent» en adoptant des politiques facilitant grandement l’exportation de produits vers l’UE, tout en ayant réussi à valoriser l’atout de sa proximité géographique avec ses pays membres.
Les entreprises espagnoles ne sont d’ailleurs pas les seules à avoir opté pour ce nouvel eldorado qu’est le Maroc: d’autres entreprises étrangères, opérant dans différentes branches d’activités, les ont même devancées, et y ont massivement investi. C’est le cas d’entreprises chinoises, spécialisées dans la fabrication de batteries électriques.
Al Ahdath Al Maghribia relaie ainsi le fait que le transfert de l’activité de plusieurs entreprises chinoises est incessamment prévu dans le pays, afin de leur permettre de parer aux intentions de l’UE d’instaurer une imposition supplémentaire sur les exportations de voitures électriques «Made in China».