Investissement et emploi: Aziz Akhannouch défend sa feuille de route à la Chambre des conseillers

Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, s'exprime lors d'une séance plénière à la Chambre des conseillers. 

Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, s'exprime lors d'une séance plénière à la Chambre des conseillers.  . MAP

Intervenant ce mardi 10 mai 2022 à la Chambre des conseillers, lors de la séance mensuelle sur la politique générale, le chef du gouvernement a défendu la stratégie du gouvernement pour améliorer l'investissement et booster l’emploi dans une conjoncture marquée par les effets de la crise sanitaire.

Le 10/05/2022 à 18h05

Lors de sa présentation devant les parlementaires de la deuxième chambre, ce mardi 10 mai 2022, le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a dépeint un tableau plutôt encourageant de la situation de l’emploi et de l’investissement au Maroc malgré l’impact d’une conjoncture économique difficile à l’échelle internationale.

Le chef du gouvernement s’est ainsi réjoui de l’amélioration des indicateurs de l’emploi par rapport à la période pré-pandémie et de la baisse du nombre de chômeurs de 68.000 personnes, entre le premier trimestre 2021 et le même trimestre 2022. «Plus de 2,7 millions de salariés ont été déclarés à la Caisse nationale de sécurité sociale pour le mois de mars 2022, contre 2,6 millions de salariés autorisés en février 2020», a-t-il précisé.

Dans le cadre du programme Awrach, le chef du gouvernement a fait savoir que les accords signés dans 68 provinces du Royaume, permettront l’intégration à termes de 100.000 personnes. Le nombre des bénéficiaires du programme à ce jour est de 7.600, il devrait atteindre 30.000 d’ici fin 2022.

Revenant sur le programme FORSA, Aziz Akhannouch a souligné que plus de 130.000 candidatures ont été enregistrées à travers tout le Maroc. 74% de ces candidatures concernent des personnes qui vivent dans des petites villes et dans le monde rural.

Un nouveau souffle pour l’investissementSur le volet de l’investissement, le chef du gouvernement a mis en avant la hausse des revenus des investissements directs étrangers (IDE) qui ont atteint 4,1 milliards de dirhams à fin février 2022, soit une hausse de 8%, par rapport à la même période l'année dernière.

Il s’est également félicité du taux d’investissement public élevé au niveau national, rappelant que la loi de finance 2022 lui a spécifiquement alloué un budget de 245 milliards de dirhams, soit 6,5% de plus que l’année précédente. «Le Maroc enregistre l'un des taux d'investissement les plus élevés au monde, qui s'élève à 30% du produit intérieur brut, contre une moyenne mondiale qui ne dépasse pas 25%», a souligné le chef de l’exécutif.

Aziz Akhannouch a par ailleurs mis le point sur la volonté de donner une nouvelle impulsion à l'investissement, «Cinq réunions du Comité national des investissements ont été tenues depuis l’investiture du nouveau gouvernement. Ce comité a approuvé plus de 46 projets d'accords et annexes pour une valeur totale de 33,3 milliards de dirhams. Ces projets d’investissement ont permis la création de plus de 14.200 emplois directs et indirects», indique-t-il.

Un total de 918 projets d’investissement a été retenu à ce jour dans le cadre de la stratégie de substitution aux importations pour une valeur totale d'investissement de 39,4 milliards de dirhams. a fait savoir Aziz Akhannouch. Ces projets permettront de créer environ 197.000 emplois directs et indirects.

Le chef de l’exécutif regrette cependant le faible taux d’investissement privé par rapport à d’autres pays de la région, notant que les 100 milliards de dirhams d’investissement privé déboursés annuellement est concentré dans des secteurs qui n’ont pas un grand impact socio-économique sur la population.

La nouvelle charte d’investissement devra, dans ce sens, stimuler l’investissement privé et lever les différents obstacles que rencontrent les entrepreneurs marocains. Ce projet d’envergure s'appuiera ainsi sur un dispositif d'accompagnement important, portant notamment sur une rémunération solidaire pour soutenir les investissements, une compensation territoriale complémentaire destinée à encourager l'investissement dans les régions les plus vulnérables et une compensation sectorielle complémentaire incitative dans le but de relancer les filières porteuses.

Il est également question de mettre en place des mesures de soutien aux projets à caractère stratégique, tels que les industries de défense ou l'industrie pharmaceutique, en plus des mesures spéciales de soutien destinées aux très petites, petites et moyennes entreprises, a conclu Aziz Akhannouch.

Par Safae Hadri
Le 10/05/2022 à 18h05