Futur gouvernement. Benkirane: «J’ai fait assez de concessions et baraka!»

Abdelilah Benkirane, SG du PJD.

Abdelilah Benkirane, SG du PJD. . DR

Abdelilah Benkirane, chef de gouvernement désigné, a déclaré ce mercredi 15 mars à le360, qu’il n’était pas prêt à accepter l’USFP dans le prochain Exécutif. Il estime avoir fait assez de concessions. Le point.

Le 15/03/2017 à 15h29

Abdelilah Benkirane, chef de gouvernement désigné, semble décidé à barrer la route à toute participation de l’USFP au prochain gouvernement. Il en fait une condition sine qua non de la présence de son parti dans le futur gouvernement.

En réponse à une question, posée par téléphone ce mercredi 15 mars par le360, sur la possibilité de laisser une fenêtre ouverte à l'USFP dans le prochain Exécutif, Benkirane déclare : «j’ai fait assez de concessions et baraka!»

Lors du même entretien téléphonique, Abdelilah Benkirane a nié avoir rencontré dernièrement Driss Lachgar, premier secrétaire de l'USFP.

Et c’est au tour de son entourage immédiat d’expliciter ce qu’il veut dire par la série de concessions qu’il a faites.

«Le chef de gouvernement désigné a démarré les négociations avec deux partis, soit le RNI et le MP. Il fait une première concession et accepte l’UC dans la prochaine majorité gouvernementale. Mais, du jour au lendemain, il se trouve à négocier avec un bloc de quatre partis», affirme un de ses proches.

Selon son entourage, Abdelilah Benkirane a fait une autre concession en acceptant le fait accompli d’un Habib El Malki (USFP) à la présidence de la Chambre des représentants. Un choix que le PJD dit avoir accepté pour privilégier l’intérêt suprême de la Nation puisque le Parlement devait se réunir pour adopter l’Acte constitutif de l’Union africaine.

La suite? Personne ne la connaît. Pas même le chef de gouvernement désigné qui dit toujours attendre une réponse de Aziz Akhannouch, président du RNI, et de Mohand Laenser, SG du MP.

Il y a quelques jours, Abdelilah Benkirane avait déclaré qu’il attendait le retour du roi de son périple africain pour y voir plus clair.

Il convient de constater que Benkirane qualifie systématiquement de «concessions» les négociations en vue de constituer une majorité gouvernementale. Or, c’est son attitude peu portée à la négociation qui braque ses interlocuteurs, selon des observateurs. 

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 15/03/2017 à 15h29