Alors que le taux de chômage reste élevé, dépassant les 13%, le ministre de l’Emploi, Younes Sekkouri, a annoncé ce lundi 30 juin la création d’environ «288.000 emplois rémunérés» au Maroc depuis le début de l’année.
«C’est le Haut-commissariat au plan qui le dit. Cette année, il a été créé 288.000 nouveaux postes rémunérés. Ce ne sont pas des emplois dans l’informel mais des emplois rémunérés et déclarés», a-t-il affirmé devant la Chambre des représentants. Le ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences répondait alors aux questions orales des députés.
«Grâce à ces nouveaux emplois, on est en train de récupérer les emplois perdus en 2024», a-t-il ajouté.
Plusieurs députés ont réagi, jugeant cette progression insuffisante pour enrayer le chômage, notamment chez les jeunes. «C’est un échec de ce gouvernement qui a promis d’abaisser à 8% le taux de chômage alors que ce taux dépasse les 13%», a rétorqué une députée de l’opposition.
Interrogé par Le360, le chef du groupe parlementaire du PAM, Ahmed Touizi, a tenu à relativiser la responsabilité du ministre dans la gestion du chômage. «Il s’agit d’une responsabilité collective», a-t-il affirmé, estimant que la question de l’emploi dépasse largement les prérogatives d’un seul département. Le rôle du ministre, a-t-il précisé, consiste à «élaborer avec l’exécutif une stratégie de l’emploi».
Entre les promesses de l’exécutif non tenues d’un chômage à 8% et la réalité d’une jeunesse toujours marginalisée, les 288.000 emplois revendiqués résonnent comme un cache-misère. Derrière l’annonce ministérielle, le malaise social demeure intact, et les chiffres, eux, ne créent pas l’espoir.












