El Othmani: les «poches de résistance» entravent la réforme

Saâd-Eddine El Othmani.

Saâd-Eddine El Othmani. . DR

Revue de presseKiosque360. Le chef du gouvernement appelle les bases de son parti à faire face aux «poches de résistance» qui veulent faire capoter son «projet de réforme».

Le 19/01/2020 à 20h20

Le chef du gouvernement a de nouveau fait un saut de vingt ans dans le passé quand il a évoqué les temps de l’alternance. En effet, Saâd-Eddine El Othmani a, une fois encore, puisé dans le vocabulaire de cette époque en empruntant à l’ancien premier ministre socialiste, Abderrahman El Youssoufi, l’expression de «poches de résistances» pour parler des défis auxquels son gouvernement fait face aujourd’hui, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du lundi 20 janvier.

Le chef du gouvernement, qui intervenait, samedi, dans le cadre d'une rencontre de la jeunesse de son parti dans la région de Fès-Meknès, a ainsi pointé du doigt ces «poches de résistances» qui vont jusqu’à faire recours au «baltagisme» pour faire capoter son «projet de réforme». Il a donc incité les bases de son parti à lutter contre elles tout en se conformant à la loi et aux règles de la démocratie, afin de faire aboutir les réformes de manière civilisée. 

A propos de «baltagisme», le chef du gouvernement a donné l’exemple de la situation que vit, depuis des mois, le Conseil de la ville de Rabat, où certains partis ont recours à la «loi de la jungle» dans l’exercice de la politique et la gestion des affaires locales. Ce que font certains élus membres du Conseil de la ville de Rabat, souligne le chef du gouvernement, est de nature à donner des hommes politiques une image peu glorieuse de «spécialistes des luttes futiles et insignifiantes».

Evoquant la lutte contre la corruption, principal cheval de bataille électorale du PJD, El Othmani a insité sur le fait qu'il s'agissait là d'une priorité de son gouvernement. Il faut, déclare-t-il, lutter contre un certain nombre de phénomènes qu’on peut regrouper sous le vocable «corruption», notamment les pots-de-vin» ou les détournements de fonds. El Othmani insiste d’ailleurs, poursuit Al Ahdath Al Maghribia, sur le fait que la lutte contre la corruption est l'affaire de tous.

Ainsi, souligne le chef du gouvernement, le citoyen doit également contribuer à la lutte contre la corruption en la dénonçant via les lignes vertes mises à sa disposition, tout en veillant, bien sûr, à apporter des preuves de ce qu’il avance. Le dispositif mis en place par le Parquet général a d’ailleurs permis l’arrestation de plusieurs personnes actuellement derrière les barreaux, rappelle le chef du gouvernement. Et d'ajouter qu'il existe d'autres moyens de lutter contre la corruption, notamment la digitalisation des procédures administratives. Une mesure importante puisqu’elle réduit le contact humain et permet de lutter efficacement contre les «pots-de-vin», précise-t-il.

Par Amyne Asmlal
Le 19/01/2020 à 20h20

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Les poches de résistance ?! Maa sha'Allah, donc son message et sans détours est : PAS MOI mais lui, PAS NOUS mais EUX et ça ose s'appeler premier ministre! Lorsqu'on assume pas ses responsabilités enfin son incapacité à gérer un pays, on démissionne par honnêteté intellectuelle envers le peuple Marocain y compris tous les cancres politicards actuels de ton gouvernement et laisser place à des élections libres et à des jeunes dynamiques diplômés pour notre cher Maroc, mais bon ce n'est pas demain la veille pour cette vieille mentalité!

Le problème s est que les poches de résistance sont demeurées présentes comme le confirme l actuel chef du gouvernement ce qui veut dire que les gouvernements qui se sont succédés depuis 20 ans ,y compris le sien sous la bannière du p j d ,a obédience islamiste,n ont pas mener de véritable politique s inscrivznt dans la durée pour lutter contre ces poches de résistances, qualificatif d ailleurs vague et très générales pour désigner les magouilles, le clientélisme, la corruption petite, moyenne et grande,le laxisme bureaucratique,la justice minée par ces mêmes maux avec en sus le bureaucratique, les procédures interminables poussant le citoyen de guerre lasse à recourir aux intermédiaires et au bakchich..se limiter à dénoncer le baltagisme est le moindre que ledit chef du gouvernement puisse faire bien qu'encore usant de qualificatif vague et généralisant..plutôt que de prendre le taureau par les cornes et de présenter le programme du gouvernement, qu il chapeaute ,mettant en place les leviers de lutte contre ces maux qui font que l'administration ne sert pas le citoyen vue que svt ses préposés se servent en monnayant le service public qui devient un quasi fonds de commerce et constitue le premier barrage à l investissement surtout des tpe . Ledit chef du gouvernement ne saisit pas l importance de déverrouiller l adm ,les collectivités locales les régies au service superieur du citoyen .Par son discours incomprehensible il montre que les poches de résistance n ont pas a trop s inquiéter! reste le téléphone vert ...pour ce décharger sur le citoyen et prouver la faiblesse voire l'inexistence d une prise en charge de ce problème central du rapport du citoyen et des investisseurs aux administrations et à leur démultiplication.

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