Le projet de loi organique relatif à la grève, adopté la semaine dernière à la majorité par la Chambre des représentants, n’a ni reconnu ni légalisé le droit à un «sit-in au sein de l’entreprise comme moyen de grève», a déploré Youssef Ellakouch, membre du comité exécutif de l’UGTM, dans une déclaration à Le360.
«Nous espérons que lors des débats à la Chambre des conseillers, ce point crucial pour les salariés, qu’ils soient du secteur public ou privé, sera accepté par le gouvernement et sa majorité», a-t-il affirmé.
L’UGTM, présidée par Enam Miyara, figure parmi les syndicats les plus représentatifs du pays. Autre point de discorde soulevé par Ellakouch: le maintien de sanctions judiciaires dans le code pénal en cas de manifestations liées à des grèves. «Si les sanctions ont été supprimées dans la loi organique sur la grève, elles restent toutefois présentes dans le code pénal», a-t-il précisé.
Le syndicaliste a cependant salué certaines avancées apportées par le texte. Il a notamment mis en avant la généralisation du droit de grève à toutes les catégories de travailleurs, y compris les employés de maison. «Désormais, les domestiques ont obtenu le droit de grève», s’est-il réjoui.
Lire aussi : Adoption par la Chambre des représentants du projet de loi sur le droit de grève
Le projet de loi, qui compte 35 articles, a été transmis à la Chambre des conseillers pour une seconde lecture.
En attendant son adoption définitive, l’UGTM et d’autres syndicats continuent d’exiger des amendements. Parmi leurs principales revendications figurent:
– La réduction de la durée du préavis de grève;
– La diminution du taux de salariés requis pour déclarer une grève.
Le dirigeant syndical a exprimé l’espoir que le ministre de l’Emploi, Younes Sekkouri, se montre réceptif à ces amendements lors des discussions à la Chambre des conseillers.
Dans ce contexte, certains syndicats ont appelé à une grève de protestation ce week-end pour maintenir la pression sur le gouvernement.
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