Contre les intérêts du Maroc, l’Iran aurait déployé des milices chiites en Mauritanie

Maroc-Iran. DR

Revue de presseDepuis la Mauritanie, l’Iran a annoncé son soutien au Polisario. Le régime chiite a également entamé le déploiement de ses milices, des Gardiens de la révolution et même les fameuses Forces Al-Qods. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 15/02/2023 à 23h22

Ce n’est pas la première fois que l’Iran tente de cerner le Maroc sur le continent africain. Mais cette fois, le régime chiite s’est trop approché. C’est en Mauritanie qu’il vient de déployer ses dernières manœuvres hostiles au Royaume. Le pays des ayatollahs a incité ses milices à s’infiltrer dans ce pays pour contrer encore plus les intérêts du Royaume. Signe de cette nouvelle démarche hostile au Royaume, le ministre des Affaires étrangères de l’Iran a clairement annoncé, lors de sa récente visite à Nouakchott, son soutien aux séparatistes du Polisario.

Plus encore, selon des sources citées par le quotidien Assabah dans son édition du jeudi 16 février, des instructions ont été données aux membres de la Garde de la révolution d’élargir leur champ d’activité en allant vers de nouveaux pays africains. La Mauritanie en fait partie.

Les Forces Al-Qods (Saraya Al Qods), une unité d’élite du Corps des Gardiens de la révolution créée au début des années 1990, ont également été sommées d’élargir leurs activités et renforcer leur coopération avec le Polisario. Les rapports entre les deux parties datent d’assez longtemps, mais ils se sont accentués dernièrement depuis cette visite du chef de la diplomatie iranienne dans la région, souligne Assabah.

Par ailleurs, certains rapports de renseignement parlent d’une forte présence des membres de la garde révolutionnaire au Sénégal, ce qui a même été à l’origine d’une brouille entre les deux pays. Cela remonte à il y a une dizaine d’années, et l’incident a été derrière la rupture des relations diplomatiques entre le Sénégal et l’Iran. Aujourd’hui c’est au tour de la Mauritanie.

Il est clair, souligne le quotidien, que l’Iran, en s’alliant à l’Algérie et en soutenant les groupes armés dans la région, cherche aujourd’hui à accroître considérablement sa présence dans l’espace géopolitique maghrébin. La Mauritanie se trouve justement sur son agenda et à la tête de sa liste des priorités.

Cependant, toujours en citant les mêmes rapports, le quotidien estime que ce pays reste encore imperméable à cette tentative de pénétration iranienne. Des forces vives de ce pays, du moins une grande partie d’entre elles, continuent à s’opposer farouchement à cette présence, sachant pertinemment qu’il s’agit d’une tentative de l’Iran d’impliquer leur pays dans une guerre contre le Maroc. C’est, du reste, l’objectif de son initiative d’armer les milices du Polisario.

La Maroc a bien sûr vu, depuis longtemps, dans le jeu de ce pays et, dans une approche proactive, il a entrepris de contrer cette expansion du pouvoir chiite dans la région. En plus d’armer le Polisario avec la complicité de l’Algérie, l’Iran agit également sur le plan du prosélytisme en déployant une vaste politique de promotion du chiisme dans cette région d’Afrique, note le quotidien. Là encore, le but est de contrer l’influence religieuse et spirituelle du Maroc sur cette partie du continent.

Par Amyne Asmlal
Le 15/02/2023 à 23h22