Dans le monde de l’hôtellerie de prestige, il est des noms qui résonnent à part, hors des classifications et des catégories. À telle enseigne que leur simple évocation est en soi un voyage dans le temps et l’espace, vers des univers singuliers où le raffinement le dispute à l’exclusive. S’écartant du faste clinquant et de l’opulence surfaite, ils invitent plutôt à l’expérience singulière, nimbée d’authenticité, de sobriété, de bon goût et de délicatesse. Ils agissent aussi sur leur environnement comme des leviers de développement, des transformateurs de quartiers.
Unique, la collection marocaine Royal Mansour a transformé l’hôtellerie de luxe, non seulement au Maroc mais à l’échelle internationale.
Sa caution première? La qualité et la vision de son actionnaire de référence: le roi Mohammed VI. Autant dire que la vision et les standards qui ont inspiré cette collection hôtelière se hissent au pinacle du genre, dictant leurs propres normes, ne souffrant d’autre comparatif que celui de leur propre exigence. Et plus que d’un cachet ou d’une typologie, c’est d’une véritable philosophie qu’elle se prévaut, expression d’un art de vivre et de recevoir inimitable, inégalé.
En la matière, la réputation des Royal Mansour Marrakech, Royal Mansour Casablanca et Royal Mansour Tamuda Bay n’est plus à établir. Et avec les futurs écrins, prévus à Rabat (dont les travaux ont démarré), Tanger et Agadir, la saga Royal Mansour est toujours en train de s’écrire.
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Il y a d’abord, à tout seigneur tout honneur, le Royal Mansour Marrakech, «la perle de la collection» qui vient d’être couronné «Hôtel le plus accueillant du monde» pour l’année 2024 dans le World’s 50 Best Hotels, classement de référence établi par plus de 600 experts internationaux de l’industrie hôtelière. Un sacre dévoilé en avant-première, le mardi 20 août, par la chaîne américaine CNN, en attendant la cérémonie du Gin Art of Hospitality Award, qui se tiendra le 17 septembre prochain à Londres.
Un sens de l’hospitalité «imbattable»
Cadre à la fois authentique et donnant à voir l’excellence des métiers d’art et de l’artisanat marocains, le Royal Mansour Marrakech, imaginé comme une médina à l’intérieur de la médina de Marrakech, s’étend sur quelque 6 hectares, dans lesquels sont dressés 53 riads exclusifs, aucun ne ressemblant à l’autre.
(Crédit: 3bis Architecture)
La main des mâalems manifeste dans chaque espace de cet établissement le génie marocain. Le Royal Mansour Marrakech a ce supplément d’âme qui fait toute la différence. «Il est tout simplement imbattable en matière d’accueil et d’hospitalité», commente CNN.
Pour atteindre cette qualité d’accueil et de service, il a aussi fallu miser sur la formation, créer une académie qui pourvoit aujourd’hui les Royal Mansour d’un personnel majoritairement marocain, excellemment formé pour répondre aux standards de la Collection.
Une vision à long terme
Au vu de son emplacement, au cœur de la cité ocre, comme de sa généreuse superficie, le palace aurait pu constituer un précieux asset à faire fructifier dans des secteurs autrement plus rentables, comme l’immobilier ou simplement l’hôtellerie à forte capacité d’accueil. Mais l’ambition a été tout autre. À son inauguration en 2010, le lieu a été voulu par le Souverain comme le manifeste de ce que la légendaire hospitalité marocaine a de meilleur, tout en veillant à ce que l’identité et le cachet historique de la médina marrakchie soient préservés et valorisés.
«L’établissement est le fruit d’une vision à long terme qui dépasse le simple cadre touristique, par essence stratégique, mais hypothétique et à la longue maturation, pour embrasser de profondes dimensions culturelles et sociales. Plus qu’un acte d’investissement, c’est un acte militant qui œuvre à créer des espaces cités en référence dans le monde et des emplois ultra-qualifiés dans un secteur qui en manque cruellement. Le tout en mettant en exergue les valeurs, l’artisanat, l’histoire et la personnalité du Maroc et des Marocains», nous résume cet acteur important du secteur hôtelier au Maroc.
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En effet, nous sommes bien loin des «coups de fusil» auxquels nous ont habitués, dans la cité ocre comme ailleurs, des investisseurs tant locaux qu’étrangers. Le véritable joyau d’architecture et de décoration qu’est le Royal Mansour Marrakech tire ainsi vers le haut les meilleurs savoir-faire en matière d’artisanat et de métiers d’art au Maroc. Ce n’est pas pour rien que l’établissement est cité aujourd’hui parmi les plus beaux palaces au monde.
Un effet structurant
Il en va de même pour le Royal Mansour Casablanca, dont la création a été guidée par la même philosophie. Adresse emblématique, héritier d’une longue et riche histoire, le palace a été bâti à proximité du port et de l’ancienne médina de Casablanca. Ouvert le 15 avril 2024, il est vite devenu l’un des lieux les plus visités par les Casablancais qui prenaient rarement la direction de ce quartier.
Royal Mansour Casablanca. (Cyrille Robin/Royal Mansour)
En plus d’être le plus luxueux établissement hôtelier de la capitale économique du Royaume, le Royal Mansour Casablanca se veut le catalyseur de la transformation du territoire où il est implanté, injectant un nouveau souffle de vie, une énergie communicative et une exigence d’excellence contagieuse.
De zone oubliée, paupérisée et désertée par les visiteurs, le cœur originel de Casablanca émerge aujourd’hui comme l’un des quartiers à la mode et l’espace où il faut avoir ses quartiers et investir. Actuellement, ce sont toutes ses artères qui font l’objet d’un massif revamping, alors que ses commerces et enseignes renaissent à la vie. Le projet, à l’ambition rarement vue dans les cités marocaines, est la promesse d’un renouveau urbanistique que les amoureux de la ville blanche n’espéraient plus.
À ce jour, le pari le plus osé est celui du Royal Mansour Tamuda Bay, ouvert le 1er juillet dernier. Avec, au menu, une expérience inédite dans un univers d’exception, ceint par une nature luxuriante, entre terre et mer, et un confort tout en sobriété, offert par un cadre résolument marocain, véritable hommage rendu à l’artisanat du Royaume. Troisième de la collection donc, le Royal Mansour Tamuda Bay prend place à M’diq, pas loin de Marina Smir, dans le nord du Maroc, et se compose d’un ensemble de 55 villas et de suites à l’architecture singulière, nichées dans un univers d’exception et un cadre naturel luxuriant entre terre et mer. Tamuda Bay a néanmoins cela de particulier qu’il obéit à un tourisme balnéaire saisonnier par définition.
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Le challenge parfaitement consenti reste la création d’un écosystème pour le faire vivre le reste de l’année, sachant qu’un hôtel sur une plage est essentiellement actif pendant les mois de juillet et août. Là encore, la vision est celle du long terme et d’un développement aussi durable qu’inclusif. Et c’est la même logique qui porte les écrins Royal Mansour en vue: un premier à Rabat, dont les travaux ont déjà démarré sur la rive Bouregreg, un second à Tanger et un troisième à Agadir, sur le littoral atlantique.
Donner l’exemple… par l’action
On aura compris que l’esprit qui préside à la création des Royal Mansour repose sur une vision à long terme et une volonté d’agir à la manière d’un alchimiste sur un territoire. Le tout avec l’objectif de montrer l’excellence des savoir-faire marocains et de préserver les métiers d’art.
Crédit: Royal Mansour
Ceci, quand les motivations de nombre d’investisseurs sont de rentabiliser le projet au plus vite avant de se débarrasser du bâtiment, en empochant au passage une copieuse plus-value. Les tristes exemples dans ce registre sont légion. Nombreux sont en effet les projets touristiques qui ont été vantés, promettant monts et merveilles, mais qui se sont avérés n’être que de simples opérations immobilières déguisées.
Si un programme aussi ambitieux que le Plan Azur, censé porter le tourisme balnéaire au Maroc, n’est pas un succès aujourd’hui, c’est à cause de ce genre de prédations. L’astuce est toute trouvée: construire des hôtels pour faire croire à un projet à vocation touristique, vendre des biens immobiliers tout autour, avant de tout céder à d’autres opérateurs. L’exemple le plus parlant à cet égard est la station balnéaire de Saïdia, l’un des beaux spots de la côte méditerranéenne marocaine, aujourd’hui enlaidie par un amas de béton… D’aucuns s’en souviennent, les actionnaires ont écoulé leurs «marchandises» immobilières sans honorer leurs engagements premiers: faire de cette station l’un des hauts lieux du tourisme balnéaire au Royaume. Résultat: l’une des plus belles plages du Maroc a été sinistrée par un promoteur bien en vue, qui a immédiatement vendu des villas et cédé dans la foulée des hôtels bas de gamme à la Caisse de dépôt et de gestion (CDG).
D’autres vont encore plus loin. Toujours prompts à donner des leçons et à produire des discours vertueux, ils prônent un devoir d’exemplarité… qu’ils ne s’appliquent guère. À l’arrivée: des projets touristiques médiocres, aussitôt bâtis, aussitôt vendus. Sans se soucier ni de la véritable tache urbanistique qu’ils représentent ni des engagements qui accompagnaient leur naissance, ne serait-ce qu’à l’égard des ouvriers qui les ont construits. Le programme «Ksar Rimal», initié par un certain «prince rouge», inénarrable donneur de leçons, au cœur de Marina Smir, dans le nord du Maroc, est encore dans les mémoires. Et ce ne sont pas les ouvriers de son chantier, non déclarés, mal ou pas encore payés, et qui réclament encore aujourd’hui leur dû, qui risquent de l’oublier.
Heureusement que la collection Royal Mansour, œuvre du roi Mohammed VI, existe. Elle cristallise l’excellence marocaine, citée à l’échelle mondiale.