Ce qu’il faut retenir de la rencontre à Rabat entre Bourita et Staffan de Mistura

الصحراء : المغرب يذكر دي ميستورا بموقفه الثابت في مقابلة ودية و معبرة حسب المحلل الموساوي العجلاوي

Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger et Staffan de Mistura, envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara.

Le 07/04/2024 à 17h37

VidéoLe Maroc a rappelé à Staffan de Mistura ses fermes positions sur le Sahara lors d’une audience courtoise mais expressive selon le politologue Moussaoui Ajlaoui

La rencontre du ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, avec l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, Staffan de Mistura, qui a eu lieu ce jeudi, a permis au Maroc de souligner les fermes et irréversibles constantes et acquis du Maroc au sujet de son intégrité territoriale et de son unité nationale, a commenté pour Le360, le politologue Moussaoui Ajlaoui: «L’audience a été brève, mais précieuse parce que le Maroc est allé droit au but pour rappeler à De Mistura les trois “non!” qui guident sa position au sujet de la marocanité de son Sahara.»

Moussaoui Ajlaoui a ajouté par ailleurs que le message transmis par le Maroc à l’envoyé onusien indiquait «qu’il n’y aura pas de processus en dehors du cadre des tables rondes défini par l’ONU, avec la pleine participation de l’Algérie et qu’il n’y aura pas de solution en dehors de l’Initiative marocaine d’autonomie», arguant que le Royaume avait affirmé «qu’il n’y avait pas de processus sérieux, au moment où le cessez-le-feu est violé quotidiennement par les milices du Polisario».

Selon Moussaoui Ajlaoui «la position du Maroc est ferme, car il ne cédera aucun grain de sable de son Sahara». Le politologue s’est interrogé sur le sens donné à la récente visite de Staffan de Mistura en Afrique du Sud, un pays qui voue une adversité à l’encontre de l’intégrité territoriale du Maroc. «Ce Monsieur joue sur les cordes», a estimé cet expert en géopolitique avant de mettre en relief les diverses résolutions qui soutiennent une «solution politique à travers l’organisation des tables rondes en présence des parties prenantes de ce conflit à savoir le Maroc, l’Algérie, le Polisario et la Mauritanie».

«Comment peut-on admettre le principe d’une solution politique alors que l’Algérie refuse de rejoindre les tables rondes telles que préconisées par les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU? Il faut que l’envoyé spécial déploie ses efforts pour convaincre du bien-fondé des tables rondes au lieu de continuer à violer le cessez-le-feu en entravant la mission de l’ONU dans la région», conclut le politologue soulignant au passage que les images sur la rencontre entre Nasser Bourita et De Mistura ont illustré la fermeté de la position du Royaume du Maroc.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Yassine Mannan
Le 07/04/2024 à 17h37