Sa nomination suscite beaucoup d’espoir chez les Casablancais, tant ses réalisations dans les régions où il a officié ces dernières années sont probantes. Mohamed Mhidia, que le roi a nommé wali de la région Casablanca-Settat en octobre dernier, est en effet fortement attendu pour réussir les projets stratégiques qui assureront à cette région, et avec elle la capitale économique, le développement qu’elle mérite. Pour la majorité des observateurs, sa nomination tombe même à point nommé pour sortir la région de sa situation actuelle.
Dans son édition du vendredi 10 novembre, Al Ahdath Al Maghribia revient sur les dossiers sur lesquels est attendu Mohamed Mhidia, que beaucoup classent parmi les hommes d’Etat qui prônent la proximité, la rigueur et la diplomatie. D’emblée, la publication rappelle que Casablanca et toute la région vivent depuis quelques années au rythme de problèmes urbanistiques, des retards dans la réalisation des projets, et d’un climat favorable aux réglements de compte.
Si l’on s’en tient à ses mandats dans d’autres régions, marqués par une forte adhésion des parties prenantes aux projets de développement et par une dynamique sans précédent, le nouveau wali ne nourrit pas les espoirs des Casablancais pour rien. Prônant une approche participative, Mohamed Mhidia aura tout de même un défi de taille à relever cette fois-ci.
Comme le rappelle Al Ahdath Al Maghribia, la région attend la concrétisation de certains projets de développement stratégiques, dont certains ont été lancés conformément aux directives royales. De plus, l’annonce de l’organisation par le Maroc de la Coupe du monde 2030 impose un nouveau regard dans la réalisation des projets pour que la métropole et ses environs soient à la hauteur de l’événement. Ceci sans rappeler la lutte contre les lobbies du foncier et la relance de chantiers pénalisés par les guéguerres entre élus et responsables locaux.
Dans son analyse des défis qui attendent le nouveau wali, Al Ahdath Al Maghribia liste certains des projets prioritaires qui devraient être redynamisés par la nomination de Mohamed Mhidia. L’un d’entre eux est celui de la méga-station de dessalement d’eau de mer. D’une capacité de 300 millions de m3 par an, cette station devrait enfin voir les travaux de sa construction démarrer. S’étalant sur une durée de 30 mois, ils devraient permettre une mise en service de cette unité d’ici 2026.
Autre projet stratégique: celui de la cité des métiers et des compétences, dont l’investissement est évalué à plus de 600 millions de dirhams. Le journal nous rappelle que le foncier, qui s’étend sur 16 hectares, est situé à Nouaceur. Sur le budget d’investissement prévisionnel, une part de 180 millions de dirhams devrait être dédiée aux travaux d’équipement.
Bien entendu, on ne peut parler du développement de la région de Casablanca-Settat sans évoquer la résolution des problèmes liés à la gestion déléguée de certains services publics. Sur ce sujet, Al Ahdath Al Maghribia souligne que la gestion des services de distribution d’eau et d’électricité devrait évoluer avec l’adoption par le Conseil de la ville d’un projet visant la création du groupement de communes «Casablanca-Settat distribution».
En parallèle, il a été acté la création d’une douzaine de sociétés régionales multiservices, dont l’une des missions sera d’assurer la distribution de l’eau et de l’électricité dans chaque région. A Casablanca, ces initiatives interviennent moins de quatre ans avant la fin du contrat de gestion déléguée, ce qui fait dire à Al Ahdath Al Maghribia que le mandat de Mohamed Mhidia à la tête de la région devra également se consacrer à cette problématique.
Plusieurs autres défis attendent aussi le nouveau wali, comme la gestion du dossier de la mise à niveau des infrastructures routières, la concrétisation des chantiers prévus dans le cadre du plan de développement régional 2022-2027, ou encore l’épineux dossier de la nouvelle décharge. Réussira-t-il à rééditer à Casablanca-Settat ce qu’il a déjà fait dans le nord ou à Rabat-Salé-Kénitra ?