Lisbonne signe, Alger fulmine en silence. Mardi 22 juillet dernier, le Portugal a officialisé son plein soutien au plan d’autonomie marocain pour le Sahara occidental, s’inscrivant dans la dynamique internationale de plus en plus large en faveur de la souveraineté du Maroc. Après les États-Unis, l’Espagne, la France et le Royaume-Uni, c’est au tour de Lisbonne de rallier un camp qui ne cesse de gagner du terrain diplomatique, au grand dam d’Alger et de son protégé, le Polisario.
Dans une déclaration conjointe, rendue publique à l’issue d’une rencontre entre le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, et son homologue portugais Paulo Rangel, le Portugal a qualifié l’initiative marocaine d’autonomie de «base la plus sérieuse, crédible et constructive» pour clore un différend vieux de près de cinq décennies. Lisbonne rejoint ainsi le concert de capitales européennes qui entérinent le présent et l’avenir du Sahara sous souveraineté marocaine et… actent, de facto, l’échec de la diplomatie algérienne sur ce dossier.
Le régime d’Alger à court de cartouches
L’Algérie, dont l’obsession pour le Sahara occidental atteint son point culminant depuis que Abdelmadjid Tebboune a été désigné président, n’a pas osé réagir frontalement. Trop occupée à gérer ses fiascos successifs, elle s’est contentée de rédiger, par l’entremise du Polisario, un communiqué d’indignation aux relents d’un autre temps. Dans ce texte, censé sauver la face, le «gouvernement sahraoui» reproche au Portugal de «cautionner l’aventure coloniale» du Maroc, et exhorte Lisbonne à se rappeler son soutien historique à l’autodétermination… du Timor oriental. Un parallèle qui en dit long sur le manque d’arguments à opposer à une dynamique diplomatique que le régime algérien ne parvient plus à enrayer.
Cette réaction indirecte illustre la posture puérile d’Alger. Prompt à dégainer menaces et chantages énergétiques face à l’Espagne, vindicatif avec la France et inutilement braillard avec le Royaume-Uni, le pouvoir algérien se découvre soudain aphone devant le Portugal. C’est que le bilan de ses coups de menton successifs est calamiteux. Malgré moult chantages au gaz et blocages d’exportations, Madrid n’a pas reculé. Londres non plus. Paris mène actuellement un véritable grand ménage dans ses relations avec une ancienne colonie qu’il a trop longtemps ménagée.
En face, l’Algérie, engluée dans un logiciel idéologique figé, ne parvient plus à se hisser au rang d’interlocuteur crédible, ni sur le dossier du Sahara ni dans la gestion de ses relations avec ses voisins européens. Ses méthodes, basées sur l’instrumentalisation du Polisario, une rhétorique anticoloniale dépassée et des diatribes contre les chancelleries européennes, n’opèrent plus face à une réalité géopolitique qui consacre l’ancrage du Sahara au Maroc comme une réalité inaliénable et un facteur de stabilité régionale et de prospérité partagée. La communauté internationale, de plus en plus consciente du rôle structurant du Royaume pour la sécurité et le développement du Maghreb et du Sahel, valide une approche pragmatique que seule Alger s’obstine encore à qualifier de «provocation».
Saïd Moussi ou le serial looser du régime d’Alger
À force d’ériger le Sahara en unique boussole de sa diplomatie, le régime algérien s’est enfermé dans une posture d’enfant gâté, prêt à bouder ou à menacer dès qu’une capitale européenne sort du rang, sans jamais assumer l’isolement que ses propres surenchères ont provoqué.
Pour le Maroc, la prise de position du Portugal s’inscrit dans la continuité d’une stratégie lisible, impulsée par le Souverain: bâtir un large consensus international autour du plan d’autonomie comme unique voie réaliste, et faire de cette question un levier d’intégration régionale et continentale. Lisbonne, membre de l’Union européenne, voisin et partenaire historique de Rabat, renforce ainsi une tendance de fond. Sur le Sahara, la diplomatie marocaine avance, pendant que la machine algérienne s’enlise.
La scène est donc posée. D’un côté, un Royaume qui consolide sa crédibilité grâce à un engagement constant et une offre politique jugée sérieuse. De l’autre, un régime qui persiste à brandir ses postures obsolètes, quand il ne se réfugie pas derrière des communiqués soufflés au Polisario. Une attitude puérile, qui, au final, révèle mieux que tout le reste l’étendue de l’échec d’Alger.
Au cœur de ce théâtre diplomatique, on retiendra pour l’anecdote une figure qui concentre bien des sarcasmes. Saïd Moussi, l’ambassadeur d’Algérie à Lisbonne. Cet homme, était en poste à Madrid lors de la lettre historique de Pedro Sanchez au roi Mohammed VI, dans laquelle l’État espagnol, ancienne puissance coloniale sur le Sahara, apportait son appui à l’autonomie sous souveraineté du Maroc comme seule et unique solution. Il était également ambassadeur d’Alger à Paris quand la France a opéré son repositionnement en faveur du Royaume sur ce dossier. Autant dire qu’à lui seul, Saïd Moussi incarne malgré lui la série noire du régime. Sur les réseaux sociaux, nombre d’internautes marocains ironisent sur son transfert souhaité à Rome, pour «boucler le tour du nord de la Méditerranée» et sceller, capitale après capitale, le naufrage d’Alger.








