Aides directes: le moqaddem ou le PJD, qui aura le dernier mot?

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Revue de presseKiosque360. Certains partis politiques, avec le PJD à leur tête, n’ont pas apprécié que le ministère de l’Intérieur gère à lui seul l’opération de distribution des aides directes aux ménages en situation de précarité.

Le 01/04/2020 à 20h52

Dans le contexte actuel d'urgence sanitaire, il s’agit de soutenir les couches sociales vulnérables par des aides directes, tout en évitant que ces aides ne soient utilisées à des fins politiques. D'ailleurs, relève le quotidien Assabah dans sa livraison du jeudi 2 avril, pour une fois, les partis politiques ne se sont pas rués pour venir en aide aux familles nécessiteuses dans le but de glaner des voix électorales. C’est, en effet, le ministère de l’Intérieur qui, à travers les auxiliaires d’autorité, gérera cette opération.

Qui mieux que le moqaddem est, en effet, plus au fait de la situation socioéconomique des ménages qui relèvent de sa juridiction? Ainsi, après une première étape de distribution des aides directes aux personnes bénéficiant du Ramed, ce sera à lui d’entrer en action pour réaliser la carte des personnes non ramédistes aptes à recevoir les subventions directes de l’Etat.

Les autorités viennent donc de couper l’herbe sous les pieds des partis politiques, écrit le quotidien. Le PJD, qui ne compte apparemment pas se laisser faire, a vite réagi en exigeant un droit de regard sur toute l’opération, prétendant vouloir s’assurer de la transparence de la distribution, souligne Assabah. En d’autres termes, le PJD veut faire comprendre à tout le monde que les aides directes aux nécessiteux, c’est lui et personne d’autre.

C’est d’ailleurs dans ce contexte, poursuit Assabah, que l’ancien chef du groupe parlementaire du parti à la première Chambre, Driss El Azami, qui intervenait en commission, a appelé à la préservation des postes d’emplois. Il a, par la même occasion, appelé à une aide directe de 2.000 dirhams aux familles vivant dans la précarité.

Le député du PJD a, en outre, évoqué les mesures de soutien à l’entreprise, tout en mettant l’accent sur la nécessité de mettre à niveau le secteur de la santé. Il a également encouragé le gouvernement à adopter une politique de communication plus efficiente. De son côté, relève Assabah, le parti de l’Istiqlal, qui a pourtant officiellement exprimé son soutien aux décisions et mesures mises en place par les pouvoirs publics, n’a pas non plus résisté au désir de surfer sur cette question des aides directes aux citoyens. Son comité exécutif a ainsi adopté une position proche de celle du PJD en appelant à associer tous les acteurs, y compris politiques, dans l’opération de distribution des aides directes aux ménages dans le besoin.

Par Amyne Asmlal
Le 01/04/2020 à 20h52