Elle aura beau être parfois critiquée en interne, l’expérience du Maroc ces dernières années dans le domaine de l’agriculture n’en demeure pas moins applaudie à l’étranger. Plusieurs pays s’y intéressent en effet, principalement en Afrique, mais pas que. Aujourd’hui, c’est Israël qui souhaite collaborer avec le royaume et bénéficier de l’expérience qu’il a acquise ces dernières années, particulièrement dans la sécurité alimentaire.
Dans son édition du vendredi 21 octobre, Al Ahdath Al Maghribia rapporte les propos du ministre israélien de l’agriculture et du développement rural, Oded Forer, qui déclare que le potentiel de coopération entre les deux pays dans le domaine agricole est grand. Il a également appelé à l’optimisation de l’investissement dans les avantages offerts par les économies des deux pays dans le secteur pour établir des partenariats prometteurs.
Poursuivant sur la même lignée, le ministre israélien a précisé, en ouverture d’une conférence internationale sur les technologies de production alimentaire de la mer et du désert, tenue mardi dernier à Eilat, qu’un travail est actuellement mené pour mettre à profit les avantages des deux pays dans le secteur.
«J’ai récemment eu des discussions par vidéoconférence avec mon homologue marocain, et nous avons évoqué les grandes problématiques qui concernent le secteur agricole, ainsi que les différents sujets abordés par cette conférence, et qui sont une source de préoccupation pour les deux pays», a-t-il ajouté dans des propos rapportés par Al Ahdath Al Maghribia. La même source s’est aussi dite «heureuse de l’importante participation du Maroc à cette conférence, car le Maroc a des expériences importantes dont on peut bénéficier, notamment dans la recherche océanique».
Comme l’a indiqué le ministre israélien, cette conférence est la première du genre dans la région qui souffre également de problèmes de changements climatiques, de températures élevées et de sécheresse, notant qu’elle constitue une occasion d’aborder les problèmes de l’agriculture et de discuter de la manière de garantir la nourriture pour les générations futures.
Pour rappel, en août 2021, la plus grande entreprise agricole israélienne avait annoncé un investissement de 80 millions de dirhams au Maroc dans la culture de l’avocat pour une superficie globale de 455 hectares. C’était l’une des concrétisations des accords signés quelques mois plutôt par des hommes d’affaires des deux pays afin de donner un nouvel élan à leur coopération économique.