Affaire Brahim Ghali: le directeur adjoint de la police espagnole nie le fait d'avoir été impliqué

Brahim Ghali, chef du Polisario.  . DR

Le directeur opérationnel adjoint (DAO) de la police nationale espagnole, José Ángel González, a nié avoir participé à cette opération hier, lundi, lors de sa comparution en tant que témoin devant le juge de Saragosse, qui enquête sur l'entrée illégale en Espagne, via la base aérienne de Saragosse, du dirigeant du Polisario Brahim Ghali.

Le 08/02/2022 à 10h34

En réponse aux questions posées tant par le chef du 7e tribunal d'instruction de Saragosse, Rafael Lasala, que par les représentants des accusations populaires, le commandant principal des opérations, le deuxième après le directeur général de la police, a fait remarquer qu'avant le 18 avril, date de l'arrivée de l'avion transportant Ghali, il ne savait pas qui était cette personne, indique l'agence de presse espagnole EFE.

Il a aussi expliqué que ce jour-là, il avait reçu une «information» du commissaire principal à l'information, Eugenio Pereiro, concernant l'arrivée de «l'un des dirigeants du Front Polisario», sans toutefois mentionner d'identité, a-t-il expliqué.

Ce haut gradé de la police a aussi précisé qu'il avait délégué Eugenio Pereiro pour préparer un dispositif de protection pour le transfert de Ghali de la base aérienne de Saragosse à l'hôpital San Pedro de Logroño, où il a été admis pour avoir contracté le Covid-19.

Il a ajouté que l'identité du chef du polisario n'a été officiellement vérifiée que le 5 mai, soit dix-sept jours après son arrivée en Espagne, suite à l'ordre donné par le juge de l'Audience Nationale Santiago Pedraz de vérifier s'il s'agissait bien de la personne en question.

Invité à commenter par l'un des accusateurs le fait que l'identité avait été révélée quelques jours auparavant par les médias, le chef de la police s'est limité à préciser que la presse n'était pas une «source d'information» pour la police.

Après avoir entendu les témoignages, le tribunal a décidé de maintenir l'enquête ouverte, pour d'éventuelles infractions de falsification de passeport, de prévarication et de dissimulation.

Par Ayoub Khattabi
Le 08/02/2022 à 10h34