Achat d’armement russe: des sanctions américaines imminentes contre l’Algérie

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Revue de presseKiosque360. Des députés à la chambre des représentants américaine ont demandé à la Maison blanche d’infliger des sanctions au gouvernement algérien, accusé de soutenir l’effort de guerre de la Russie en Ukraine par des achats d’armes. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 30/09/2022 à 19h57

Le Secrétaire d’État américain Antony Blinken a reçu, jeudi dernier, une lettre qui lui a été adressée par un groupe de 27 membres du Congrès américain (démocrates et républicains) lui demandant de prendre des sanctions contre le gouvernement algérien pour ses achats d’armes russes.

Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du week-end (1er et 2 octobre), que ces députés accusent l’Algérie de financer la guerre en Ukraine. Avec la poursuite de la guerre, poursuivent-ils, la Russie aura un besoin urgent d’argent pour soutenir ses efforts de guerre.

Les signataires de la lettre dirigés par la députée du Michigan, Lisa McClain, du parti républicain, ont exprimé leurs craintes face à l'essor croissant des relations étroites entre l’Algérie et la Russie. Ils rappellent le contenu de plusieurs rapports dévoilant la signature d’un accord d’armement entre ces deux pays de plus de 7 milliards de dollars. Le voisin de l’Est est le seul pays à avoir pu acquérir autant d’armements de différents types comme les avions de chasse sophistiqués, Sukhoi 57. Du coup, poursuivent les députés, ces transactions font de l’Algérie le troisième plus grand acquéreur d’armes russes dans le monde.

Le quotidien Assabah souligne que le groupe parlementaire américain a réclamé l’application de la loi n° BL 44-115 de lutte contre les ennemis des États-Unis, approuvée par le Congrès en 2017. Ce texte, précisent-ils, donne la latitude au président américain d’infliger des sanctions contre des personnes qui délibérément «s'engagent dans une transaction importante avec une personne qui fait partie des secteurs de la Défense russe ou opère pour ou au nom de ces secteurs ou celui du renseignement du gouvernement de la Fédération de Russie».

Le président des États-Unis a délégué le pouvoir de sanction au Secrétaire d’État en concertation avec le Secrétaire au trésor. Il est vrai, ajoutent les signataires de la lettre, que l’on peut classifier l’achat par l’Algérie d’armement russe comme une «transaction importante» mais il n’existe pas de sanctions y afférentes au Secrétariat d’État: «La Maison blanche doit sanctionner tous ceux qui cherchent à financer le gouvernement russe et sa machine de guerre à travers l’achat de son matériel militaire», conclue la lettre des membres du Congrès américain.

Par Hassan Benadad
Le 30/09/2022 à 19h57