Les paris sont plus ouverts que jamais pour prendre la tête du Parti authenticité et modernité (PAM). Contre toute attente (quoi que!), le secrétaire général sortant du parti, Abdellatif Ouahbi, a pris toute l’audience de court en annonçant renoncer à un second mandat.
C’était ce jeudi à l’entame du 5ème congrès national du parti, qui se tient jusqu’au 11 février. Abdellatif Ouahbi, également ministre de la Justice, a fait part de son intention de ne pas briguer un deuxième mandat, au terme d’un discours de plus d’une heure. Ceci, en présence des membres du bureau politique. Parmi eux, Mehdi Bensaid, Fatima Ezzahra El Mansouri, Younes Sekouri, Samir Goudar et Ahmed Akhchichine.
Abdellatif Ouahbi a laissé le suspens planer jusqu’à la dernière minute, avant d’annoncer sa décision aux 3.000 congressistes présents ce vendredi à Bouznika. Ces derniers se sont levés en signe de respect à celui qui a contribué à faire du PAM le deuxième parti politique du Royaume, derrière le Rassemblement national des indépendants (RNI).
Abdellatif Ouahbi est celui qui a permis au parti du Tracteur de sortir de sa vie de parti d’opposition pour participer pour la première fois de son histoire au gouvernement. Cependant, ces derniers temps, le parti a montré qu’il avait besoin d’un leader capable de gérer les crises internes. En particulier, l’affaire de trafic de drogue international dans laquelle sont impliquées deux figures du PAM, Saïd Naciri et Abdenbi Bioui, a accéléré la chute d’Abdellatif Ouahbi.
Au terme de son discours, Samir Goudar, président de la commission préparatoire du 5ème congrès national du PAM, a adressé des phrases de remerciement au secrétaire général sortant pour les efforts qu’il a déployés à la tête du parti. «Vous n’êtes pas candidat à la présidence, mais vous allez rester parmi nous au sein du PAM», a-t-il déclaré.
Auparavant, Abdellatif Ouahbi s’est longuement arrêté sur le rôle que joue le PAM dans l’espace politique du pays, saluant au passage la contribution des ministres PAMistes dans la mise en œuvre de plusieurs réformes initiées par le roi Mohammed VI. Il a par ailleurs dénoncé les ennemis de l’intégrité territoriale du Royaume du Maroc, dont notamment le voisin de l’est.
Lire aussi : Salaheddine Abou El Ghali: «Il est dangereux pour le PAM que Ouahbi reste à sa tête»
Le futur ex-patron du PAM n’a pas omis de mettre également en valeur les succès diplomatiques du Maroc sur la scène international. Et d’achever son discours en adressant des critiques acerbes à certaines parties qui «utilisent la presse et les réseaux sociaux pour le dénigrer et attaquer (sa) famille».
Après la lecture du rapport politique, les congressistes, environ 3.000, se retireront pour une séance à huis clos prévue durant une partie de la nuit de vendredi à samedi.
La séance d’ouverture du 5ème congrès national du PAM s’est déroulée en présence de plusieurs personnalités politiques, dont le président du Rassemblement national des indépendants (RNI) et chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, le secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme (PPS), Nabil Benabdallah, et le premier secrétaire de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), Driss Lachgar.