A deux jours du 1er mai (mardi), les voix contestataires quant à la politique du gouvernement se multiplient. L’Union marocaine du travail en fait partie et elle hausse le ton. Et cela n’est pas étonnant sans la mesure où son secrétaire général, Miloudi Moukharek, a toujours laissé entendre que la hausse des salaires restait une condition sine qua non pour la poursuite et le succès du dialogue social.
Sur un ton peu amène à l’égard de l’Exécutif, l’UMT dénonce dans un communiqué la politique «non populaire» du gouvernement qui «porte atteinte au pouvoir d’achat de la classe ouvrière».
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Le syndicat rappelle également que la hausse des salaires reste l’une de ses premières revendications et que cette condition n’a pas été satisfaite. Il lance également un appel à ses militants, les incitant à se mobiliser pour le 1er mai «pour continuer à défendre les droits et acquis de la classe ouvrière».
Jeudi 26 avril, l’Exécutif, réuni en Conseil de gouvernement sous la présidence de Saâd-Eddine El Othmani, a exprimé sa volonté de réussir le dialogue social en mettant sur la table des négociations une enveloppe budgétaire de six milliards de dirhams.
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Une offre qui n’a pas convaincu les centrales syndicales les plus représentatives (excepté l'Union nationale du travail au Maroc, bras syndical du Parti de la justice et du développement). Lesquelles centrales syndicales aiguisent déjà leurs armes en perspectives du 1er mai qui s’annonce chaud, chaud, chaud.