Wissams : Les secrets d'une tradition centenaire

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Revue de presseLe 21 août dernier, les Marocains ont suivi de près l'événement de la décoration de plusieurs artistes et personnalités sportives par le roi Mohammed VI, à l'occasion de la célébration du 50e anniversaire de la jeunesse. Retour sur une tradition centenaire.

Le 05/09/2013 à 20h45

"Les secrets des wissams alaouites", c’est à ce sujet que l’hebdomadaire Le Temps consacre sa première Une de la rentrée, à paraître ce vendredi 6 septembre. L’événement qui avait marqué l’actualité à l’occasion du 50eanniversaire du roi Mohammed VI revient à la Une du magazine qui souligne que "les dernières décorations accordées par le roi à la famille des arts et aux sportifs ont fait le buzz sur les réseaux sociaux". Pour Le Temps, c’est "l’occasion de jeter la lumière sur l’histoire, les différents Ordres, les diverses Classes prévues et sur ce système de récompense institué en 1913 par le sultan Moulay Youssef". Flash-back. Selon l'hebdomadaire, "cet ordre honorifique a eu d’abord pour nom l’Ordre du Wissam Alaouite Chérifien, peu après l’instauration du protectorat français et sous le règne de Moulay Youssef. Comme l’Ordre du Trône du Maroc, l’Ordre du Wissam Alaouite est considéré comme l’équivalent de l’Ordre national de la Légion d’Honneur en France". Vieux de près d’un siècle, cette tradition royale "a évolué au gré des différents règnes", explique l’hebdomadaire. Et de préciser qu’il existe en réalité dix catégories de décorations. "Chaque ordre est divisé en classes", apprend-on en effet. Une valeur symbolique Par ailleurs, et "contrairement à ce que véhiculent certaines rumeurs selon lesquelles, derrière l’attribution des Wissams, il existerait des rentes", affirme Le Temps, "non seulement les personnes décorées ne reçoivent pas de rente, mais elles doivent s’acquitter de frais de chancellerie qui varient en fonction de la décoration octroyée par le souverain". En effet, selon l’article 57 du Dahir, "tout candidat aux Ordres qui n’aura pas versé à la Trésorerie générale les droits de chancellerie dans le délai de six mois, à compter du jour où il aura été informé de son admission dans un Ordre, sera privé de ses droits et aucune demande ne pourra être renouvelée en sa faveur avant cinq ans à moins qu’il ne soit dûment établi qu’il était hors du Maroc ou que son adresse était incomplète ou inconnue". Mais attention, il est tout de même utile de préciser que les frais en question ne dépassent pas la modique somme de 100 dhs pour la classe exceptionnelle du Wissam Al Arch. Quant aux frais du Wissam Al Istihkak Al Watani – autrement dit du mérite – ils s’élèvent à peine à 5 dhs. Un barème qui témoigne clairement de la valeur hautement symbolique de cet emblème. Après tout, au Maroc comme ailleurs, un "Ordre" est avant toute chose une reconnaissance du travail et de l’engagement de celui qui en est décoré. Pour le Wissam, il reflète également la confiance royale qui aura été accordée à celui qui l’a obtenu.

Par Sophia Akhmisse
Le 05/09/2013 à 20h45