L’avion royal reprend du service le 23 mai

DR

Presque tout le monde l’a remarqué : c’est à bord d’un appareil saoudien que le roi Mohammed VI a fait le voyage jusqu’au Sénégal. Explications…

Le 22/05/2015 à 18h21

Aéroport Léopold-Sédar-Senghor à Dakar. La délégation, en attendant d'accueillir le roi Mohammed VI, est surprise de voir un appareil frappé des couleurs de l’Arabie Saoudite atterrir. Très vite, les spéculations vont bon train : «L’avion royal est en panne !», «Le roi serait en colère contre la RAM»… Que nenni : «L’appareil royal est juste en révision moteur», nous assure une source proche de la compagnie.

En effet, le Boeing 747-400 royal a été transféré à Paris le 17 mai pour un «Check A», une sorte de révision complète, qui intervient après 750 heures de vol. Un moteur de cet appareil quadrimoteur va même être changé. Mais, «dès le 23 mai, il devrait sortir des ateliers et il est fort probable que le roi Mohammed VI puisse poursuivre sa tournée africaine à bord de cet avion», précise notre source.

Mohammed VI est un des rares chefs d’État à ne pas disposer d’un long-courrier personnel. Plutôt que de mobiliser des milliards de dirhams pour se payer un appareil qui ne serait utilisé qu'occasionnellement, le souverain préfère en louer un auprès de la compagnie nationale. Et c’est une source de fierté pour la Royal Air Maroc que d’accueillir ce passager prestigieux, mais aussi tous les VIP qui constituent généralement sa suite. À leur service, la compagnie met à disposition l’élite de son personnel navigant ou commercial. C’est un staff qui n’est pas exclusivement dédié à l’avion royal. D’ailleurs, même le Boeing royal, quand il n’est pas mis à la disposition du souverain, est utilisé pour des vols commerciaux. Mais sa capacité de 500 places en limite, dans une certaine mesure, l’usage. «L'appareil est essentiellement mobilisé pour les saisons de haj et d'omra, mais aussi en période estivale pour desservir Montréal», nous confie notre source.

Néanmoins, avant d’être utilisé par le roi Mohammed VI, ce Boeing équipé de la technologie de sécurité aérienne dernier cri est entièrement aménagé pour devenir «Royal Air One », comme le surnomme la presse. Chambre à coucher, salle de bain, salle de conférence… tout est pensé dans un souci d’ergonomie et de luxe. «Cela le vaut bien. D'autant plus que le cabinet royal est bon payeur», conclut notre source.

Par Fahd Iraqi
Le 22/05/2015 à 18h21