Report de la visite de Charles III en France à cause des manifestations contre Macron

Le roi d'Angleterre, Charles III, et la reine consort Camilla, à York, en novembre 2022.

La visite d’État du roi Charles III en France, prévue de dimanche à mercredi prochains, est «reportée», «compte tenu de l’annonce d’une nouvelle journée d’action nationale contre la réforme des retraites» mardi 28 mars, a annoncé l’Élysée aujourd’hui vendredi 24 mars.

Le 24/03/2023 à 11h47

La décision a été «prise par les gouvernements français et britannique, après un échange téléphonique entre le Président de la République et le Roi ce matin, afin de pouvoir accueillir Sa Majesté le roi Charles III dans des conditions qui correspondent à notre relation d’amitié», écrit la présidence française dans un communiqué, promettant une reprogrammation de la visite «dans les meilleurs délais».

Son de cloche légèrement différent du côté britannique, qui précise que le report a été décidé après une demande du président français Emmanuel Macron, a indiqué vendredi Downing Street. «La décision a été prise avec l’accord de toutes les parties, après que le président de la France a demandé au gouvernement britannique de reporter la visite», a affirmé un porte-parole du Premier ministre britannique Rishi Suna.

Cette annonce survient au lendemain d’une 9ème journée de manifestations dans toute la France contre la réforme phare du chef de l’Etat, marquée par une très forte mobilisation et une multiplication des violences dans les cortèges. Au soir de cette mobilisation, l’intersyndicale a appelé à une nouvelle journée de manifestations et de grèves mardi.

Dans ces conditions, la visite du roi suscitait les plus grandes inquiétudes. Son programme précis n’avait pas été publié alors que Charles III devait atterrir à Paris dimanche soir. Il devait notamment s’exprimer lundi devant les sénateurs et députés et participer à un dîner d’Etat au château de Versailles, en compagnie de la reine consort Camilla.

L’ambassadeur du Royaume-Uni en France Peter Ricketts a exprimé sa compréhension. «Cela aura été une décision difficile. Mais compréhensible. Les visites d’Etat sont un temps pour la célébration et ce n’était pas le moment», a-t-il dit.

Par Le360 (avec AFP)
Le 24/03/2023 à 11h47