"Je demande à la Première ministre (Elisabeth Borne) qu'elle prenne contact avec les Américains pour qu'ils arrêtent leurs poursuites en Amérique, de manière à ce que mon fils puisse être jugé en France et prouver son innocence", a déclaré Paul Raoult, 63 ans.
Assurant lui aussi que son fils était innocent, Paul Raoult dénonce un "déni de justice".
"Mon fils n'a pas bénéficié de la protection judiciaire de la France et la France n'a pas appliqué le principe de compétence", a-t-il regretté.
Sébastien Raoult a été interpellé le 31 mai à l'aéroport de Rabat-Salé alors qu'il faisait l'objet d'une notice rouge émise par Interpol à la demande de la justice américaine, dans le cadre d'une affaire de cyberpiraterie contre des entreprises, américaines notamment, dont Microsoft.
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Incarcéré depuis le 2 juin à la prison de Tiflet 2, près de Rabat, "il garde le moral" selon son père qui parvient à le joindre par téléphone environ une fois par semaine. "Il a un bon mental (...) mais enfin ça commence à durer, ça fait maintenant deux mois qu'il crève de chaud dans une prison marocaine", a-t-il déploré.
"Ce qui lui est reproché, ce sont des faits qu'il aurait commis en France, et là ça commence à poser question", a aussi souligné M. Raoult.
Appelant le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti à sortir de "son mutisme", le père de Sébastien Raoult souhaite "qu'il s'arrange pour que (son) fils revienne en France, où il pourra être jugé", assurant qu'il ne cherchait pas à échapper à la justice.
L'avocat de Sébastien Raoult, Me Philippe Ohayon, a également appelé, dimanche, le Garde des Sceaux à intervenir pour que son client ne soit pas extradé vers les Etats-Unis mais vers la France.
Sébastien Raoult encourrait une peine de 116 ans de prison aux Etats-Unis pour les faits qui lui sont imputés.