Certains électeurs n’ont pas caché qu’ils ont accordé leur préférence à «l’espoir et au progrès», sous-entendant que des voix sont allées au candidat du Nouveau front populaire, Karim Ben Cheikh, qui avait remporté haut la main le 1er tour du 30 juin en devançant de loin Samira Djouadi du parti Renaissance.
Un électeur, Jean Marie Charré, a même dévoilé son candidat en affirmant avoir voté pour la couleur du Nouveau front populaire. La consule générale de France, Sandrine Lelong-Motta quant à elle n’arrêtait pas de parcourir en long et en large le Lycée Descartes, un des importants centres de vote au Maroc.
Interrogée par Le360, la consule s’est déclarée satisfaite du déroulement du scrutin. «Par rapport au 1er tour et à la même heure, la participation des électeurs est plus élevée», a-t-elle affirmé.
Jean Marie Charré n’a pas été du même avis en observant que le taux de participation reste, selon lui, en deçà des attentes.
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Il faut rappeler que le 30 juin, Karim Ben Cheikh avait remporté le 1er tour avec environ 52% des suffrages exprimés. Il devra donc confirmer ce choix des électeurs, ce 7 juillet, lors du 2ème tour, pour conserver son siège de député.
Au sujet de la place du Maroc dans les relations avec la France, Karim Ben Cheikh, un Franco-tunisien, avait évoqué dans un entretien avec Le360 la première des causes du Royaume, à savoir la marocanité du Sahara. Pour lui, seule une autonomie des provinces sahariennes sous souveraineté du Maroc peut constituer une solution au conflit. Une position qu’il dit largement partagée au sein du Nouveau front populaire, la coalition de gauche française dont il est issu.
Il faut par ailleurs rappeler que la 9ème circonscription couvre le Maghreb et l’Afrique de l’Ouest (hors Bénin, Ghana, Nigeria et Togo), pour une population de 177.137 Français inscrits sur les registres consulaires. À lui seul, le Maroc compte 40% des inscrits dans les consulats français.