Le gouvernement espagnol est clair et net: toute spéculation sur le Maroc est nulle et non avenue s’agissant des affaires d’espionnage dont des membres de l’exécutif ibérique auraient fait l’objet par le biais du système Pegasus. Ce rejet intervient après que des eurodéputés, membres de la commission d’enquête sur cette affaire, ont jugé, mardi, cette possibilité «plausible».
Une surenchère en plus à laquelle, dans des déclarations à EFE, l’agence de presse officielle espagnole, des sources gouvernementales du voisin du nord ont répondu en la qualifiant de «simple spéculation».
Pour ces sources, toute tentative de placer un pays tiers -en particulier le Maroc, selon les membres de la commission du Parlement européen- derrière l’espionnage avec le système Pegasus sur les membres du gouvernement espagnol, comme le président lui-même ou les ministres de l’Intérieur, de la Défense et de l’Agriculture, est infondée.
«Sur quelle base» reposent ces accusations? se demandent les sources citées par l’agence, faisant référence aux enquêtes menées par l’Audiencia Nacional à la suite d’une plainte du Ministère public.
Concernant les accusations de manque de collaboration du gouvernement espagnol, émanant de la part des eurodéputés, les sources rappellent que les membres de ladite commission qui se sont rendus en Espagne lundi et mardi derniers avaient été informés de l’agenda des membres de l’exécutif, notamment leur participation au Congrès à un débat sur la motion de censure.