Au cours d’un point de presse organisé hier, mardi 25 octobre 2022 à Rabat, autour du projet de loi de finances (PLF) 2023, la ministre de l’Economie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui a expliqué que le Maroc n’a pas encore procédé à une sortie du Trésor à l’international, cette année, à cause de la forte volatilité du marché, assurant que ce mécanisme de financement reste toujours envisageable.
«Le PLF 2023 a inscrit 60 milliards de dirhams comme plafond de levée à l’international, soit 20 milliards de plus par rapport à 2022. Il y a un arbitrage à faire entre la dette intérieure et la dette extérieure et si nous ne sommes pas encore sortis sur les marchés financiers internationaux c’est parce qu’ils sont extrêmement volatiles», indique Nadia Fettah Alaoui.
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Selon la ministre de l’Economie, les investisseurs internationaux n’ont pas encore défini leur stratégie d’investissement à cause du climat d’incertitude, chose qui devrait se faire en fin d’année suite aux grandes décisions prises par la FED (Réserve fédérale des Etats-Unis) et la BCE (Banque centrale européenne).
«Une fois qu’on aura de la visibilité sur les taux, qui seront plus chers, c’est certain, nous allons envisager la sortie à l’international. Ce qu’on veut, c’est avoir une bonne visibilité et une bonne profondeur. La dette extérieure sera essentiellement mobilisée auprès des partenaires bilatéraux et multilatéraux», souligne-t-elle.
Et d’ajouter: «Nous sondons les marchés financiers internationaux jusqu’à cette fin d’année, si on a des marchés plus visibles à ce moment-là, nous pourrons faire cette sortie parce qu’il faut qu’on sauvegarde l’image du Maroc qui a une très bonne image sur les marchés internationaux jusqu’à présent».
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Interrogée sur l’avancement des négociations avec le Fonds monétaire international (FMI) pour une ligne de crédit modulable (LCM), la ministre des Finances assure que les discussions sont toujours en cours pour explorer les différents mécanismes de crédits disponibles.
«Nous avons des discussions permanentes avec le FMI sur les moyens de financement. A ce jour, nous avons déjà activé la LPL discutée depuis des années, nous essayons d’explorer d’autres mécanismes qui vont être plus des mécanismes de crédits et d’assurances pour le Maroc que de purs mécanismes de financement», assure la ministre.