À quelques semaines du coup d’envoi de la CAN, Uber relance ses services à Casablanca et Marrakech. Pour cette première phase, seules les catégories UberX et UberXL sont proposées. UberX correspond à l’option standard, économique et adaptée aux trajets de 1 à 4 passagers, tandis qu’UberXL permet de transporter 4 à 6 personnes dans des véhicules plus spacieux, idéaux pour les familles ou les groupes. Les autres services, comme Uber Comfort, Uber Black, Uber Pool ou Uber Green, ne seront pas disponibles pour le moment.
Uber opère directement, sans modèle de franchise, via son hub régional basé à Dubaï, qui supervise les activités au Moyen-Orient et en Afrique. La nouvelle organisation intègre également Careem, racheté par Uber en 2020, mais chaque service conserve son application et son positionnement sur le marché marocain.
Rappelons aussi qu’au Maroc, Uber n’a toujours pas obtenu le feu vert du Conseil de la concurrence, six ans après la notification de son rapprochement avec Careem. Le dossier est suspendu en attente d’une clarification du cadre juridique de l’activité VTC.
Soucieuse de ne pas reproduire les erreurs du passé, l’entreprise cantonne, pour l’heure, son offre aux transporteurs agréés, notamment aux sociétés de transport touristique disposant des autorisations requises. Les chauffeurs particuliers ne pourront donc pas encore travailler pour Uber: à ce stade, aucun cadre légal n’autorise l’activité VTC exercée par des particuliers.
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Uber Maroc n’a pas encore intégré les taxis à son service, contrairement à Careem qui le propose depuis longtemps. Des discussions sont néanmoins en cours avec les représentants des taxis, et un accord pourrait être conclu dès qu’un terrain d’entente sera trouvé.
Le nombre exact de véhicules mobilisés n’a pas été précisé, mais plusieurs centaines de voitures agréées sont déjà prévues. «Ce volume va augmenter progressivement, les sociétés disposant d’un agrément touristique pouvant inscrire leurs véhicules sur la plateforme», indique une source proche du dossier.
Le retour de la société coïncide avec des projets réglementaires en cours. Le ministère de l’Intérieur collabore avec plusieurs départements ministériels pour encadrer les applications de transport. Objectif: moderniser le secteur tout en protégeant les droits des usagers et des taxis traditionnels.
Enfin, avec la CAN 2025 et la préparation de la Coupe du Monde 2030, le Maroc se prépare à accueillir des millions de touristes. La présence d’acteurs internationaux comme Uber s’avère donc stratégique pour offrir des services de mobilité modernes et fiables, tout en anticipant l’évolution future du cadre juridique et le développement du marché.








