Une étude stratégique sera prochainement menée par le ministère de l’Équipement et de l’Eau, via la Direction de la recherche et de la planification de l’eau, afin de déterminer le coût de cette ressource et établir une tarification qui reflète sa valeur réelle. L’objectif est d’encourager une utilisation rationnelle de l’eau et de mieux gérer sa rareté dans ce contexte de déficit pluviométrique.
La Direction de la recherche et de la planification de l’eau rappelle que, dans le contexte de changement climatique et d’accentuation des phénomènes climatiques extrêmes, la mobilisation des ressources en eau et leur mise à disposition des différents usagers requièrent d’importantes dépenses d’investissement, d’exploitation et d’entretien.
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Cette étude, objet d’un appel d’offres lancé par la Direction de la recherche et de la planification de l’eau, aura ainsi pour but d’établir un état des lieux et un diagnostic détaillé de la situation actuelle du coût de l’eau, et d’évaluer les systèmes de tarification et de recouvrement afin de l’améliorer.
Le prestataire sélectionné aura ainsi à procéder à l’analyse des coûts de l’eau (mobilisation et utilisation), à établir un état des lieux et une analyse des systèmes tarifaires pour les différents usages, qu’il s’agisse de l’eau potable (production et distribution), de l’assainissement, de l’irrigation, de l’industrie ou de l’hydro-électricité. Le prestataire devra aussi estimer l’évolution future des coûts de l’eau relatifs à sa mobilisation et son utilisation avec des scénarios d’impact du changement de climat.
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Il aura également à évaluer les systèmes de tarification et de recouvrement des coûts de l’eau au Maroc, tout en proposant des pistes d’amélioration et une politique à mettre en œuvre dans le financement du secteur de l’eau. Enfin, le prestataire sélectionné devra évaluer les impacts financiers et sociaux, directs et indirects, à court et à long terme, temporaires et permanents, qui seront engendrés par les révisions tarifaires.
Le Maroc, rappelons-le, traverse depuis des mois un épisode de stress hydrique aigu, sous l’effet cumulé des faibles précipitations enregistrées au cours des 4 dernières années, à laquelle vient s’ajouter une sollicitation accrue des stocks stratégiques, entraînant le pays vers un scénario d’insécurité chronique.