Souss-Massa: les agriculteurs de Chtouka Aït-Baha se mobilisent pour réussir la saison agricole

Une serre agricole à Chtouka Aït Baha, près d'Agadir. (M.Oubarka/Le360)

Le 14/10/2024 à 09h05

VidéoLes agriculteurs de la région de Chtouka Aït Baha, près d’Agadir, sont déterminés à réussir la saison agricole 2024-2025 malgré des conditions climatiques incertaines et des défis persistants. Connue pour ses productions agricoles qui dominent le marché national et international, la région a pris les mesures nécessaires pour garantir une récolte fructueuse.

À l’aube de la nouvelle saison agricole, les producteurs de Chtouka Aït Baha, près d’Agadir, se préparent à affronter une année marquée par des incertitudes climatiques. Connue pour ses productions massives de fruits et légumes, cette région alimente non seulement les marchés locaux, mais également des destinations internationales. Ici les attentes sont grandes et l’espoir d’une saison réussie se mêle à une gestion des ressources de plus en plus rares.

«Nous restons optimistes. Nous espérons que cette saison bénéficiera des précipitations nécessaires pour réussir», déclare Yassine Belhrach, vice-président de l’association Chtouka des producteurs agricoles.

Belhrach ne cache pas les difficultés auxquelles les producteurs sont confrontés. Parmi les obstacles majeurs: la pénurie d’eau exacerbée par la baisse des nappes phréatiques, la hausse des prix des intrants agricoles et la propagation de virus touchant certaines cultures. Face à ces aléas, les agriculteurs de Chtouka Aït Baha redoublent d’efforts pour garantir une production suffisante et de qualité, assurant ainsi l’approvisionnement des marchés. «L’enjeu est crucial est de répondre aux besoins quotidiens des citoyens en produits frais», précise le vice-président de l’association.

Sur le terrain, le soutien de l’État a constitué un souffle d’oxygène pour les agriculteurs, en particulier à travers une aide exceptionnelle destinée à l’achat de semences de tomates, de pommes de terre et d’oignons. Grâce à cette aide, les agriculteurs ont pu relancer la culture de la tomate ronde, une variété particulièrement prisée mais délaissée ces dernières années en raison des coûts élevés de production. «Ce soutien nous a permis de revenir à des cultures que nous avions abandonnées», explique Belhrach, visiblement soulagé. «La tomate ronde est très appréciée des consommateurs et nous sommes heureux de pouvoir à nouveau la proposer».

Dans les serres, l’activité bat son plein. Khalid Aâti, technicien agricole dans une exploitation de 5 hectares spécialisée dans la production de tomates cerises, se montre confiant. «Nous avons pris toutes les mesures nécessaires pour garantir une bonne saison», affirme-t-il. «Tout est prêt: des analyses du sol aux installations d’irrigation. Nous avons fait en sorte que chaque détail soit pris en compte pour commencer la saison dans les meilleures conditions», détaille-t-il.

L’optimisme de Khalid est partagé par l’ensemble des acteurs de la filière, qui misent sur une saison marquée par le retour des précipitations tant espérées. «Si la pluie est au rendez-vous, nous sommes confiants, la terre nous rendra nos efforts», conclut-il en souriant.


Par M'hand Oubarka
Le 14/10/2024 à 09h05