Laâyoune. Comment l’Institut africain de recherche en agriculture durable promeut la valorisation des produits camelins

Siège de l’Institut africain de recherche en agriculture durable à Foum El Oued. (Crédit: Le360)

Le 12/05/2024 à 19h26

VidéoUn atelier consacré à la valorisation des produits camelins s’est tenu, mardi dernier à Foum El Oued, à 25 kilomètres au sud de Laâyoune, en présence de chercheurs, d’éleveurs et de présidents de coopératives. Retour en images.

«La valorisation des produits camelins, à travers les produits cosmétiques et thérapeutiques» a été au cœur des discussions lors d’un atelier organisé, mardi à Foum El Oued, par l’Institut africain de recherche en agriculture durable (ASARI), relevant de l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P). Cette rencontre a permis de mettre en avant l’importance de la filière cameline en particulier dans les provinces du Sud.

Sollicité par Le360, Bouaâbid Badraoui, professeur à l’Institut africain de recherche en agriculture durable, a expliqué que l’ASARI est une institution de recherche orientée vers diverses thématiques scientifiques. Il a également signalé que l’ASARI se consacre à l’agriculture bio saline, aux énergies renouvelables et à la valorisation des produits locaux. Toutes ces initiatives ont, d’après lui, un objectif commun: favoriser le développement socio-économique de la population locale.

De son côté, Moulay El Hassan Aba Hazim, conseiller d’une coopérative locale, a souligné l’importance de la collaboration avec ASARI pour la valorisation des produits tels que la graisse et la viande de dromadaire, ainsi que pour le développement de produits cosmétiques et thérapeutiques: «Notre coopérative s’efforce de mettre en valeur une gamme variée de produits dérivés du dromadaire, notamment ceux à base de graisse et de viande, tels que le khlii, ainsi que des produits cosmétiques et thérapeutiques. Grâce à notre partenariat avec ASARI, nous bénéficions d’un accès privilégié à des recherches de pointe dans le domaine de l’agriculture durable.»

«Cette collaboration nous offre une multitude d’avantages, notamment en termes de recherche scientifique, de transfert de connaissances et de développement des compétences. Nous sommes convaincus que cette synergie entre nos deux entités nous permettra d’innover davantage dans la valorisation des produits dérivés du dromadaire, tout en contribuant à la durabilité de notre industrie et à la préservation de notre environnement», a-t-il poursuivi. Un avis partagé par Ghlana Aamer, présidente d’une coopérative travaillant dans la production et la valorisation des produits camelins, qui a insisté sur l’importance de telles collaborations pour promouvoir une approche durable de l’exploitation des ressources camelines.

Issa Victor, directeur d’une société de développement des activités relatives au chameau, a indiqué, de son côté, que le travail fourni par ASARI visant à développer les expertises dans le domaine de valorisation des produits camelins est important: «Cela permet de créer des synergies entre tous les acteurs de la filière et de, surtout, obtenir tous les labels scientifiques nécessaires afin de développer les produits dans une hygiène impeccable.»

Par Hamdi Yara
Le 12/05/2024 à 19h26